Profitant du spectacle navrant qu’offre le Front national, les différents courants qui agitent l’UMPS s’affrontent via quelques personnalités présidentiables et leurs seconds couteaux.
Ainsi, en mal de couverture médiatique, Nicolas Sarkozy s’est illustré par une déclaration à l’encontre des intouchables du gouvernement, les ministres de la Justice et de l’Éducation, lors d’une rencontre publique en Seine-Saint-Denis. Qualifiant la réforme du collège de « désastreuse pour notre République » il a ajouté que « dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d’être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem ».
Des mots qui ont ravi Manuel Valls, le « Monsieur Indignation » du gouvernement, qui a surjoué la révolte aujourd’hui dans l’hémicycle, en arguant que :
« Les attaques personnelles, moi je les ai entendues à la une des quotidiens les plus réactionnaires. Je les ai entendues hier soir dans la bouche du président de votre formation contre la ministre de l’Éducation nationale. »
Ravie d’être à nouveau le sujet des conversations, Mme Taubira a tweeté sa réaction, en évitant, chose rare, de faire appel au registre du racisme, sans doute parce que l’ex-chef de l’État s’est prémuni de telles accusations, en nommant, lors de son quinquennat, mesdames Yade et Dati à des postes importants :
Une précaution que le Parti socialiste n’a pas fait apparaître dans son communiqué :
« En une seule déclaration, il cible à la fois Madame Taubira et Madame Vallaud-Belkacem, s’en prenant délibérément à deux ministres qui font l’objet d’attaques sexistes et racistes depuis le début du quinquennat de François Hollande. Ce n’est pas un hasard. Il est reparti à la chasse aux voix lepénistes. Nicolas Sarkozy montre une nouvelle fois qu’il a définitivement renoncé à toute dignité en politique. »
Des petites joutes verbales qui devraient accentuer le mépris que le peuple ressent pour ses « élites »...