Après la Martinique et la Guadeloupe, et avant Haïti, François Hollande poursuit sa visite des Caraïbes avec Cuba, une première pour un dirigeant français depuis l’indépendance de l’île en 1898.
Le chef de l’État a attendu que Washington entame un rapprochement avec l’île pour « se donner l’autorisation » de s’y rendre. À cette occasion, le fanzine élyséen Libération publie en une un photo-montage présentant Hollande sous les traits d’Ernesto « Che » Guevara.
Dans un élan d’une rare flagornerie, le secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la Simplification, Thierry Mandon, a estimé sur i>Télé que les deux hommes avaient pour point commun :
« Peut-être la résistance ? Quelle que soit la difficulté, on tient bon. Ça donne des révolutions à Cuba et une résistance hors du commun en France. »
Un rapprochement entre l’ancien Premier secrétaire du PS et le médecin argentin qui irrite les révolutionnaires de poche de l’Hexagone. Ainsi, le facteur du NPA, Olivier Besancenot, s’est insurgé sur France 2 que l’on puisse instrumentaliser son idole :
« Vous voulez le tuer une deuxième fois Che Guevera ? Non, laissez-le tranquille, Che Guevara. Ce n’est pas franchement compatible comme orientation politique. Les faits parlent d’eux-mêmes : la politique de François Hollande depuis qu’il est élu président de la République c’est d’en faire plus pour les patrons et toujours un peu moins pour les travailleurs. »
Même tonalité auprès d’un autre co-propriétaire de l’image du Che, Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche, qui s’est essayé sans succès à l’humour, sur Sud Radio :
« En 4 lettres : R-I-E-N. François Hollande n’a rien de commun avec Che Guevara. Peut-être qu’on va découvrir qu’il va enfiler un treillis et partir dans le maquis cubain, mais je ne le crois pas. »
Quant au principal intéressé, il a avoué ne ressentir « aucune filiation » avec le Commandante.
Une précision importante pour ceux qui en doutaient...