Le gouvernement passe à l’offensive contre les propos racistes et antisémites. Dans le cadre d’un plan présenté ce vendredi, le Premier ministre Manuel Valls annonce diverses mesures pour éradiquer ces discriminations. Un volet conséquent du plan est dédié à Internet.
[...] Avec cette nouvelle stratégie, il est question de mettre en place une unité nationale de lutte contre les contenus illicites sous les ordres du ministère de l’intérieur. Ces « cyber-patrouilleurs » auront pour mission d’obtenir le retrait des contenus litigieux en prenant contact avec les hébergeurs, mais aussi d’identifier leurs auteurs et d’engager des poursuites en justice.
Cette force d’intervention, qui sera composée d’officiers de la police judiciaire, devrait être en théorie articulée avec la plateforme PHAROS (acronyme pour Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements), qui permet déjà aux internautes de signaler les contenus litigieux qu’ils croisent sur la toile.
« Les résultats de cette unité seront présentés chaque année en toute transparence. Soyons clairs : même si c’est difficile, la passivité sur Internet, c’est fini », a martelé Manuel Valls, qui n’accepte plus que des messages litigieux puissent se répandre en ligne « sans être inquiétés ». Internet « n’est pas une zone de non-droit », a-t-il lancé, reprenant une expression apparue lors du précédent gouvernement.
Le premier ministre a par ailleurs appelé au durcissement des sanctions contre les racistes. « Les paroles, les écrits de haine, qu’ils soient racistes ou homophobes ne relèvent plus du droit de la presse mais du droit pénal avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l’antisémitisme pour un délit de droit commun sera, en outre, inscrit dans le droit pénal. »
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