Les petits coquins du Forum 18-25 en font leurs gorges chaudes, et profondes : Usul, leur repoussoir idéologique, l’homme qui demandait à ce qu’on tabasse les flics alors qu’il est taillé comme une arbalète, l’homme qui défendait le féminisme et les pauvres femmes se retrouve en train de baiser une poivrasse déglinguée sur une plateforme porno tout ce qu’il y a de plus libérale et, bien sûr, libertaire. Le marxisme, il repassera.
Peut-on "être une pute qui suce des bites" et être féministe ? Oui. Peut-on être de gauche et baiser devant une caméra ? Oui. Mais être marxiste et balancer sa vidéo chez les Monsanto du porno ??? @UsulduFutur et @OllyPlumx regardez Pornocratie ! Soutien, par ailleurs. https://t.co/ULaoqocVp1
— Ovidie (@Ovidieofficiel) 19 février 2018
Depuis, c’est la tempête. Usul essaye de retenir les digues mais ça pète de partout. Assez inévitable, quand le comportement ne colle pas avec le discours... Et là, il est carrément à l’opposé !
Hésitez pas à envoyer plein de soutien à @OllyPlumx qui est au coeur de la tempête.
J'hallucine de voir la violence de ce qu'elle reçoit, c'est sans commune mesure avec ce que je me prends.— Usul (@UsulduFutur) 18 février 2018
Mais alors, comment le prolétaire peut-il baiser ? On peut éviter d’avoir affaire à une semi-dingue qui évolue en diagonale entre viol et suicide (voir les scarifications sur son pauvre corps), trouver l’Amour, le vrai, ou du moins le chercher. Mais le corps a ses besoins ! On ne dit pas le contraire, et Usul a tout à fait le droit de trombiner une victime du capitalisme sexuel. Oui mais voilà, dans ce cas, on ferme sa gueule sur les théories préfabriquées contre les patrons, les flics, le patriarcat. On profite et on ferme sa gueule, sinon on mène un combat cohérent.
Usul et Olly, le prolétariat du cul en perdition
Usul, ce donneur de leçons antifascistes sous la coupe de Mediapart, n’est même pas foutu de s’y tenir. C’est qu’il a encore du chemin à faire pour comprendre de quoi l’Homme est fait, et de quoi sa propre idéologie gauchiste est faite. S’il arrive à faire coïncider les deux, c’est bien ; sinon qu’il revoie ses théories. Nous sommes tous pour plus de justice entre les hommes, mais il faut commencer par soi-même : comment peut-on profiter de la détresse d’une jeune fille visiblement traumatisée qui croit qu’elle va se refaire une santé dans le « X » en se faisant sauter à la chaîne ? Il faut être vraiment dégueulasse pour profiter de cela, de l’ignorance de l’Autre, juste pour son petit plaisir.
« Olly Plum, elle, se revendique du féminisme pro-sexe, un mouvement qui défend l’émancipation des femmes par une réappropriation de leur corps et de leur sexualité », explique Libération [1]. Admirez l’émancipation de Plum qui s’est réappropriée son corps en le revendant au premier venu, même à un Usul :
Le prolétaire gauchiste a-t-il le droit d’exploiter une travailleuse du sexe ?
Hé, Usul, il y a des femmes consentantes qui ne sont pas au bord du suicide social ou personnel. Baiser une hardeuse c’est comme violer un enfant : c’est un être sans défense, qui n’a plus de défenses et qui croit à la rédemption par le surviol. Imaginez, régler un viol par le surviol… Usul, qui est intelligent – on n’en doute pas une seconde – ne peut pas ignorer ça. Oui mais quand l’instinct exige la Raison se fait toute petite, toute molle…
La gauche culturelle spécialisée dans le fion a volé au secours d’Usul, bien mal en point idéologiquement. Libération a accouché d’un article historique pour expliquer qu’il s’agissait d’une sorte de performance entre un « vidéaste » et une « camgirl », ces euphémismes pour un gauchiard vicieux et une paumée violable.
« La publication d’une vidéo amateur mettant en scène le vidéaste Usul et la camgirl Olly Plum a provoqué une vague de commentaires moralisateurs et insultants. Alors qu’il s’agit d’un rapport sexuel consenti et non tarifé. »
Ça sent la justification amphigourique avec pelletée de pseudo-concepts destinés à cacher l’innommable : le gauchiste est un salaud comme un autre, comme le facho qu’il dénonce à longueur de journée ! Eh oui, baiser une pauvrasse est un acte fasciste, c’est profiter de la faiblesse de l’autre pour asseoir son propre pouvoir, sa puissance de petit mâle prolétaire qui n’arrive pas à se hisser dans la hiérarchie des hommes… Oh bordel, dans quel merdier tu t’es foutu Usul ! Les faits sont là :
On y voit notamment la jeune femme en train de prodiguer une fellation à un homme, qui serait donc Usul, d’après une “enquête” menée par des membres du forum 18-25 du site Jeuxvideo.com (la discussion a depuis été rendue inaccessible). Des ébats filmés qui seraient en contradiction avec le discours féministe affiché du chroniqueur politique, qui se revendique « marxiste » et est notamment auteur d’une récente vidéo sur la séduction post-Balance ton porc. Ses détracteurs lui reprochent (à lui et, au passage, à tous “les bobos gauchistes)” un “double discours” empreint d’« hypocrisie » : Usul prônerait en public la libération des femmes tout en n’hésitant pas à payer pour du sexe dans le cadre privé. Le rapport est même assimilé à un viol par un youtubeur antiféministe (la vidéo a depuis été supprimée par YouTube), pour qui le chroniqueur profiterait “de la fragilité psychologique” de sa partenaire, qualifiée de “déviante”.
On résume : quand un macho baise une fille fragile, c’est du fascisme. Quand un gaucho baise une fille facile, c’est une performance entre un intellectuel et une travailleuse du sexe. Usul se justifie sur twitch.tv (à partir de 57’54).
Le 29 janvier 2018, l’exploiteur sexuel nous expliquait qu’après le très féministe hashtag #Balancetonporc il fallait désormais « séduire autrement » :
« On sait bien que c’est compliqué de draguer, ça l’est d’autant plus maintenant ! »
À qui le dis-tu, Usul ! Alors pour ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent plus draguer dans un univers de défiance et d’inquisition post-BTP (Balance ton porc), il y a la camgirl cool qui ne pige rien à l’exploitation de la vulve par l’homme.
Bonne chance, Usul, et reviens-nous vite pour nous faire rire aux larmes avec tes théories porno-féministes. Dans le milieu de la politique sérieuse, tu es grillé. Mais dans celui du X, tu es désormais une star...