Les récents propos du Premier ministre polonais, selon lesquels parmi les coupables de l’Holocauste, il y avait des « auteurs juifs », ne contredisent pas les faits historiques, a déclaré Michal Dworczyk, chef de la Chancellerie du président du Conseil des ministres de Pologne.
Pour apaiser la controverse entre le Premier ministre israélien et son homologue polonais, le chef de la chancellerie du gouvernement de la Pologne, Michal Dworczyk, a dû expliquer ce que signifiaient les propos de ce dernier sur le sujet l’implication des juifs dans l’Holocauste.
« Le Premier ministre voulait dire qu’il y avaient des collaborateurs que ce soit parmi les Polonais ou parmi les représentants d’autres nationalités qui habitaient alors sur le territoire de la Pologne. C’est une vérité amère » a-t-il déclaré sur la chaîne privée TVN24.
Il a également souligné que ce problème est discuté par des historiens de plusieurs pays, y compris ceux d’Israël.
Rappelons que Benjamin Netanyahou a qualifié d’« inadmissible » les propos de Mateusz Morawiecki qui a déclaré que parmi les coupables de l’Holocauste, il y avait non-seulement des Polonais, des Ukrainiens et des Allemands, mais aussi des juifs. Selon M.Netanyahou, « il n’y a aucune raison de comparer les actions des Polonais et des juifs pendant l’Holocauste ».
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, Mateusz Morawiecki, a été interrogé par un journaliste israélien, Ronen Bergman, qui voulait savoir si, selon une loi sur l’Holocauste signé par le président polonais Andrzej Duda, il serait puni en Pologne en racontant l’histoire des membres de sa famille déportés après avoir été dénoncés à la Gestapo par leurs voisins polonais durant la Seconde Guerre mondiale.
« Ce ne sera pas puni, il ne sera pas considéré comme criminel de dire qu’il y avait des auteurs polonais [du génocide juif, ndlr], tout comme il y avait des auteurs juifs, des auteurs ukrainiens ou allemands », a répondu Morawiecki en anglais lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.
La loi sur l’Holocauste vise à défendre la Pologne contre ceux qui l’assimile aux crimes nazis. Cet acte prévoit trois ans de prison pour ceux qui accusent la nation polonaise d’avoir participé aux crimes commis par le 3e Reich allemand.