C’est un léger remaniement qu’ont opéré François Hollande et Manuel Valls, mercredi 2 septembre.
En nommant Myriam El Khomri au ministère du Travail, en remplacement du démissionnaire François Rebsamen, le président de la République et le Premier ministre créent la surprise avec la promotion éclair de celle qui était jusque-là secrétaire d’État chargée de la politique de la ville. Son précédent portefeuille sera repris en main par son ministre de tutelle, Patrick Kanner. En revanche, avec ce remplacement poste pour poste, ils limitent la portée politique de ce changement au gouvernement. [...]
Pour Myriam El Khomri, il s’agit d’une formidable ascension dans la hiérarchie gouvernementale. Entrée dans l’équipe de Manuel Valls lors du dernier remaniement, elle avait séduit rapidement l’exécutif par son travail et sa présence sur le terrain. Elle faisait partie ces derniers mois des jeunes membres du gouvernement régulièrement cités en exemple. Auparavant, elle s’était fait connaître à la mairie de Paris, où elle était chargée des questions de sécurité.
En revanche, le droit du travail n’a jamais fait partie de ses spécialités, ce qui la rapproche du profil de François Rebsamen, qui n’aura pas marqué de son empreinte le poste. Alors que le dossier du chômage sera l’un des plus importants dans les mois à venir, c’est davantage son aptitude à la communication qui semble avoir primé dans le choix de l’exécutif, qui a écarté un profil comme Alain Vidalies, expert du code du travail mais moins à l’aise médiatiquement.