Nous vous révélions le 2 avril dernier les soupçons qui pesaient sur les origines familiales de François Rebsamen et dont l’intéressé se défend de longue date.
Dans L’Express du 26 avril 2001, François Rebsamen expliquait :
« C’est une rumeur que fait courir la droite à Dijon depuis que j’y suis candidat. Il se trouve que mon père est originaire d’Alsace, de la région de Mulhouse-Bâle, précisément. Pendant la Seconde Guerre mondiale, mon père, pour ne pas être enrôlé dans l’armée allemande, a choisi de prendre la nationalité suisse. C’est tout. »
Cette rumeur, Yves Bertrand, directeur des Renseignement généraux, la prenait très au sérieux, évoquant dans ses notes une mystérieuse « photo ». Celle-ci était tirée de La Bourgogne Républicaine du 9 août 1945, où un certain Éric Rebsamen était montré portant un uniforme allemand.
On peut lire dans l’article :
« Éric Rebsamen est né à Stuttgart le 9 janvier 1917 mais il est de nationalité suisse. Inculpé d’atteinte à la sécurité extérieure de l’État, il est actuellement en fuite. Arrivé à Dijon en novembre 1939, il a été interprète et chef d’atelier au garage Renault jusqu’en novembre 1943, date à laquelle il part pour Paris. Il aurait rejoint la Suisse. Le voici photographié en tenue d’officier allemand. Tous renseignements utiles sur son activité au cours de l’occupation peuvent être adressés à M. Geoffroy de la Mothe, juge d’instruction. Cour de Justice, cabinet n°5, Dijon. »
Si l’affaire est aujourd’hui relayée par Enquête et Débat, c’est en réalité Rivarol (31 mai 2002) qui fut le premier organe de presse à en parler dans un article intitulé « D’un Rebsamen l’autre ». On notera que s’il est fort probable qu’Éric Rebsamen soit le père de François, l’information est impossible à prouver définitivement puisque les demandes faites à cet effet à l’état civil sont systématiquement rejetées.
De plus, François Rebsamen cache soigneusement le nom de ses parents au Who’s Who, comme si leur évocation pouvait nuire à sa carrière politique. De là à mentir en parlant de rumeur…
Voir notre article du 2 avril :