le ministre des Finances espagnol, Luis de Guindos, a affirmé hier que la Grèce serait en train de négocier les conditions d’un troisième plan de sauvetage, qui porterait sur un montant de 30 à 50 milliards d’euros, rapporte Reuters.
De Guindos s’exprimait dans le cadre d’une conférence à Pampelune. Il a indiqué que les conditions de ce nouveau plan de sauvetage seraient « plus flexibles », mais sans fournir plus de détails.
Cette nouvelle est d’autant plus étonnante qu’au cours du weekend, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé que la Grèce ne souhaitait pas un troisième plan de sauvetage.
Le samedi, il avait accusé l’Espagne et le Portugal de diriger un « axe anti-Grèce » en Europe. Ces deux pays ont des gouvernements conservateurs qui ne voient pas d’un bon œil l’émergence de partis d’extrême gauche, en particulier en Espagne, où Podemos domine les sondages dans la perspective des élections de décembre.
Les gouvernements espagnol et portugais, indignés, ont demandé à Bruxelles d’intervenir. Dans ce contexte, la révélation de De Guindos prend une toute autre saveur…
Le nouveau gouvernement d’Athènes négocie en ce moment le déblocage d’une tranche de 3,7 milliards d’euros du deuxième plan de sauvetage, dont il a obtenu une prolongation de 4 mois le mois dernier. Mais cet accord est conditionnel des mesures que le gouvernement grec compte prendre en remplacement des mesures d’austérité.
Cependant, Simone Boitelle, la porte-parole du président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, a affirmé que les ministres des Finances de la zone euro ne discutaient pas d’un troisième plan de sauvetage.