Les négociations en cours suite à l’élection du parti Syriza en Grèce au sujet de la poursuite du plan d’austérité mais surtout de la soutenabilité de la dette publique font brutalement resurgir une question : le statut de prêteur est-il obligatoirement synonyme de position de force par rapport à celui d’emprunteur ?
Bien sûr que non, au regard de la possibilité de défaut, même partiel, du pays endetté. Il est déroutant qu’une telle éventualité surprenne encore, alors même que l’histoire économique a été jalonnée de défauts au fil des siècles (le top 10 des pays qui ont fait le plus de défauts en totalisent 88 depuis 1820…).
Qu’en est-il cette fois ? En réalité, la Grèce est en bonne position aujourd’hui pour réussir à restructurer sa dette, de gré ou de force :
1. La Grèce n’affiche plus de déficit public mais bien un excédent budgétaire si l’on ne comptabilise pas les charges financières dues sur son stock de dette publique. Alors que ce solde atteignait -10.5% du PIB en 2009, il devrait se situer autour de +1.5% du PIB en 2014