Andraya Yearwood est un garçon américain de 15 ans qui « se sent » fille, et est donc autorisé à courir dans des compétitions féminines. Problème : il commence à écraser la concurrence...
Les médias sont obligés de le reconnaître : à côté des sprinteuses alignées à Hartford pour la Connectitut Interscholastic Athletic Conference (CIAC, une compétition inter-écoles à l’échelle de l’État), le physique d’Andraya Yearwood en impose. Logique : Yearwood n’est pas une fille, mais un garçon, au seuil de la virilité d’ailleurs si l’on en croit sa moustache naissante. Mais en tant que transsexuel déclaré, il peut courir dans les catégories féminines, avec celles qui ne disposent donc, le plus naturellement du monde, que d’une musculature féminine. On n’est pas sûr que ça marche au Texas, mais le Connecticut, en tout cas, le permet.
Évidemment, Yearwood, malgré un style de bûcheron, domine la compétition et a remporté deux courses importantes à la CIAC, il y a quelques jours. Suffisamment pour que les médias tentent de colmater les brèches de l’idéologie égalitariste, tout en reconnaissant tout de même que l’affaire pose un léger problème. Il faut savoir que Yearwood n’a pas subi de traitement hormonal avant de commencer à s’aligner en compétition, ce qui signifie que son physique est masculin et que la seule chose qui le rattache à la condition féminine est donc la théorie du genre, qui postule que pour être une femme ou un homme, il suffit de le choisir. « Dans le cadre de compétitions sportives, est-ce juste ? », se demande-t-on outre-Atlantique. La réponse est évidemment non, comme l’a peut-être suggéré à mots couverts la favorite battue, Kate Hall :
« C’est frustrant. Mais c’est comme ça de nos jours... Je ne peux pas réellement dire ce que je veux dire. Mais il n’y a pas grand-chose que je puisse faire contre ça. On ne peut pas blâmer qui que ce soit. Ses temps ont ralenti cette saison ; si j’avais fait ma meilleure course, j’aurais pu gagner. Ça ne s’est pas passé comme ça. Je ne me sentais pas bien depuis trois jours, mais je n’ai pas d’excuse. Autant que je sache, elle est vraiment sympa, et c’est tout ce qui compte. »