Rappel sur Serge Dassault
Serge Dassault, né Serge Bloch, propriétaire du Figaro, a hérité de son père Marcel Dassault, revenu de déportation à Buchenwald.
Membre de la loge La Franche Amitié à l’Orient de Paris II au Grand Orient de France, le Conseil de l’ordre du GODF a demandé son exclusion en avril 2014 en raison de sa mise en examen pour « achat de votes », « complicité de financement illicite de campagne électorale » et « financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé ».
Poursuivi pour « blanchiment de fraude fiscale », ce sénateur LR participe en 2016 au lancement de la « Fondation de l’islam de France » en effectuant un don d’un million d’euros...
Investi dans le capital social de la radio Beur FM, Serge Dassault est l’héritier d’une famille de fabricants d’armes qui jouèrent un rôle-clé en faveur du régime de Tel Aviv, notamment lors de la Guerre des Six-Jours de 1967.
Quatrième fortune de France, l’industriel de l’armement, Serge Dassault, est mort lundi à 93 ans. Ingénieur de formation, il a contribué à l’essor du groupe fondé par son père. Homme politique, il a été mêlé à plusieurs affaires de corruption.
Le milliardaire Serge Dassault, qui a présidé à l’essor du groupe aéronautique Dassault, un des fleurons de l’industrie d’armement française, est mort le lundi 28 mai à 93 ans, ont annoncé sa famille et le groupe Dassault. Son décès est dû à une « défaillance cardiaque » a précisé sa famille.
Serge Dassault est né le 4 avril 1925, à Paris. Il est le fils de Marcel Dassault et de Madeleine Minckes. Son père a été déporté à Buchenwald en août 1944 pour avoir refusé d’apporter aux nazis son savoir-faire aéronautique – il avait créé la Société des avions Marcel Bloch en 1928. Il en réchappera grâce à l’aide d’un codétenu, Marcel Paul, membre du Parti communiste.
En 1946, la famille Bloch prend le nom de Dassault puis, en 1950, se convertit au catholicisme. Après ses études secondaires, il entre à l’École polytechnique en 1946. Puis rejoint l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace (SUPAERO), dont il est diplômé en 1951. Il est aussi diplômé d’HEC. Le 5 juillet 1950, il épouse Nicole Raffel avec laquelle il aura quatre enfants.
En 1951, il entre à Générale aéronautique Marcel-Dassault, comme ingénieur, au bureau d’études des avions de série. Nommé directeur des essais en vol en 1955, puis directeur de l’exportation quelques années plus tard, il œuvre ensuite, sous la houlette de son père, au développement de Dassault qui équipera notamment la force de dissuasion aérienne avec le Mirage IV. Mis en service en 1964, l’avion fut le premier vecteur de la « triade » de la dissuasion de l’époque (au côté des missiles balistiques et, plus tard, des sous-marins nucléaires).
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Le 10 avril 2014, Serge Dassault est mis en examen par les juges d’instruction du pôle financier pour « achat de votes », « complicité de financement illicite de campagne électorale » et « financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé ». Cette mise en examen fait suite à celle de Jean-Pierre Bechter.
Si son patron est aux prises avec la justice, sur le plan industriel, Groupe Dassault connaît des succès inespérés, avec à sa tête Eric Trappier, nommé PDG du groupe, le 9 janvier 2013.
Le Rafale, avion de combat de 4e génération, qui est entré en service en France en 2004, a décroché depuis 2015 trois contrats à l’export en Égypte, au Qatar et en Inde après une succession de campagnes de ventes infructueuses.
Mais la justice poursuit son travail et, en février 2017, Serge Dassault est condamné à deux millions d’euros d’amende et à cinq ans d’inéligibilité pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission de déclaration de patrimoine par un parlementaire ». Début août, il est mis en examen pour « achat de votes », « blanchiment » et « complicité de financement illicite de campagne électorale ». En 2018, le magazine Forbes estime sa fortune à 19 milliards d’euros, ce qui le classe quatrième parmi les milliardaires français.