Le vice-chancelier autrichien, Reinhold Mitterlehner, a annulé une visite prévue dimanche en Israël en raison de l’insistance israélienne pour que la rencontre ait lieu à Jérusalem-Est.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de Reinhold Mitterlehner, également ministre de la Politique scientifique, a confirmé vendredi que la rencontre prévue avec le ministre israélien de la Science, de la Technologie et de l’Espace, Ofir Akunis, avait été annulée, sans donner d’autres détails.
Selon des informations publiées vendredi dans la presse israélienne, Reinhold Mitterlehner [photo] devait arriver dimanche en Israël pour discuter, entre autres, de collaborations scientifiques avec Ofir Akunis, un faucon du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahou.
Le bureau du ministre autrichien aurait averti qu’il ne participerait pas à une rencontre dans un lieu situé dans la partie orientale de la ville, à savoir la partie palestinienne occupée depuis 1967 par Israël (qui l’a annexée, sans jamais obtenir la reconnaissance de cette annexion par aucun autre État, même les États-Unis).
Le ministre autrichien a proposé de rencontrer le ministre israélien dans un hôtel de Jérusalem-Ouest ou à la Knesset, le parlement israélien. Mais, selon les médias, Akunis a insisté pour que la rencontre ait lieu dans son bureau ou pas du tout.
Le porte-parole d’Akunis a expliqué : « Ils voulaient (les Autrichiens) rencontrer le ministre (…) qui a dit que ce serait avec grand plaisir. Il a pensé que ce serait approprié que la rencontre ait lieu dans son bureau », dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est.
Selon le Jerusalem Post, Akunis a ajouté que « l’Autriche ne va pas diviser Jérusalem. Avec tout le respect dû du Ministre autrichien des Sciences, Jérusalem est unifiée, et elle est la capitale d’Israël depuis 3.000 ans, et cette considération l’emporte sur toutes les autres. Le complexe gouvernemental, situé à l’est, fait partie intégrante du Grand-Jérusalem. Si j’avais accepté la demande de notre hôte, j’aurais accepté de diviser Jérusalem, et cela n’arrivera jamais ».
Le dit « complexe gouvernemental » a été baptisé du nom de l’ancien premier ministre Menahem Begin, que David Ben Gourion qualifia jadis de « pur hitlérien, un raciste, qui veut détruire tous les arabes pour la cause du grand Israël ». Il se confirme de jour en jour que ses héritiers politiques entendent se montrer dignes de sa sinistre mémoire.