Le choix du Premier ministre Benyamin Netanyahou de nommer Yossi Cohen 12ème chef du Mossad est une décision justifiée et avisée qui reflète la priorité évidente donnée par le chef du gouvernement à la sécurité nationale d’Israël.
La nomination de Cohen, conseiller à la sécurité nationale et ancien directeur-adjoint du Mossad, a été chaleureusement accueillie par ses collègues.
Le Mossad est responsable de trois domaines, dont le plus important est la collecte de renseignements dans le monde entier, une tâche essentielle pour la sécurité.
Son deuxième domaine d’activité consiste en des opérations clandestines de renseignement, dont la plupart visent à prévenir et à contrer les menaces à la sécurité de l’État d’Israël et de ses citoyens ainsi que des Juifs de la diaspora. À cette fin, il s’occupe autant de la lutte contre le terrorisme que d’autres missions telles que de perturber et de ralentir le programme nucléaire iranien.
Son troisième domaine d’activité est lié aux relations étrangères secrètes de l’État d’Israël, en particulier avec les pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec nous. Il s’occupe aussi des liens avec les services de renseignement des États plus ou moins amis lorsque les relations officielles ne sont pas très bonnes. C’est le cas des liens que le Mossad entretient avec la communauté du renseignement des États-Unis et avec la CIA ; leur coopération réciproque a été maintenue lorsque les relations entre le président Barack Obama et Netanyahou laissaient vraiment à désirer.
Le choix de Cohen reflète la priorité accordée actuellement par Netanayhou aux relations étrangères secrètes par l’intermédiaire du Mossad.
Cela s’avère tout d’abord nécessaire pour renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et pour qu’Israël participe et influe sur les opérations internationales visant à contrecarrer la terreur militante de l’islam radical.
Sans coopération internationale, il est impossible de prévenir et de lutter efficacement contre le terrorisme de l’axe radical chiite dirigé par l’Iran et, surtout, le terrorisme djihadiste sunnite avec à sa tête l’État islamique, sans toutefois se limiter à ce groupe.
Seule une coopération internationale, qui verrait Israël partager ses information et ses capacités technologiques tout en recevant des informations et des capacités opérationnelles des autres États, permettra de lutter efficacement contre les menaces auxquelles nous sommes confrontés, dont la plupart sont aussi des menaces majeures contre la paix dans le monde.
La deuxième raison pour laquelle il est nécessaire de stimuler la diplomatie secrète au sein du Mossad est l’isolement diplomatique croissant d’Israël que l’on observe depuis peu. De nombreux pays, comme par exemple la Suède, dont les politiques dans l’arène diplomatique sont hostiles à Israël, coopèrent facilement avec nous par le biais du dialogue entre les communautés de renseignement.