Ils ont modifié l’article R. 236-11 du code de la sécurité intérieure pour remplacer « des ACTIVITÉS politiques, philosophique, religieuses où syndicales »
Par
des OPINIONS politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale pic.twitter.com/ZG3sccLuSp
— Dr. Gonzo (@DocteurGonzo4) December 4, 2020
Après 1984, nous voici dans Minority Report. Il a suffi d’un petit glissement dans la loi, de la surveillance des personnes pouvant passer à l’action vers la surveillance des opinions pouvant mener à des actions prétendument dangereuses pour l’État ou pour l’ordre public, et le tour est joué.
Edvige, le retour : le ministère de l’Intérieur donne un blanc seing à la police pour ficher « les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses ou l’appartenance syndicale » de toute personne susceptible de menacer l’ordre public.https://t.co/v7Hea9zALO
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) December 4, 2020
Une opinion non convenable pour la dominance, c’est-à-dire non alignée sur les intérêts du pouvoir profond, sera criminalisable. On comprend bien sûr que le filet de la « lutte » antiterroriste resserre ses mailles, et que la « lutte » anti-islamiste est le prétexte pour surveiller tout ce qui conteste le pouvoir profond. Plus prosaïquement, « ceux qui ne sont pas Charlie » seront sur la Liste.
Pierre Jacquemain, le rédacteur en chef de la revue Regards, accuse le gouvernement de vouloir « surveiller plus encore ses opposants », et cela « sous couvert de lutte antiterroriste ». Dans son édito du 6 décembre, le journaliste dénonce « une atteinte de plus à la liberté » et s’interroge sur l’identité des personnes qui pourraient être surveillées par les services de renseignement.
« Parce que de Mediapart à la LDH [la Ligue des droits de l’lomme] en passant par La France insoumise ou l’UNEF [Union nationale des étudiants de France], ils sont nombreux à être dans le viseur du gouvernement », s’inquiète Pierre Jacquemain. « Que feront-ils de ces fichés-là ? », questionne le journaliste à l’adresse des services de renseignement. (Russia Today)
Les gauchistes des médias crient à la « dictature », au « fichage », ce en quoi ils ont raison, mais en réalité, ils n’ont rien à craindre : ce sont les patriotes, les Français attachés à leur pays, leur culture, leur liberté d’expression qui sont visés. Les gauchistes ne sont que le calque des idéologues du pouvoir profond, c’est-à-dire des lobbies qui font la politique de notre pays, plus ou moins bien cachés derrière le pouvoir visible, officiel, constitutionnel.
Les individus « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou de constituer une menace terroriste portant atteinte à ces mêmes intérêts » seront donc tout simplement ceux qui gênent le pouvoir des réseaux occultes.
Naturellement, il est inutile d’attendre la moindre défense de la CNIL, qui précise que « seules les informations mises volontairement en ligne par leurs propriétaires en source ouverte, sans qu’elles soient conditionnées à un accès particulier, pourront être consultées et collectées ».
Une menace qui prête à rire dans cet océan liberticide ! Heureusement, il reste notre Président, le gardien autoproclamé de la liberté d’expression :
Liberté d’expression et liberté de la presse. Je n’ai jamais cessé de défendre ces principes et tous ceux qui l’incarnent. Y compris face à ceux qui, depuis l’étranger, ont pour projet de les faire reculer. Je n’accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2020
Un président décidément très Charlie qui réfute toute existence ou tout basculement de la France dans la dictature :
En vérité, cette dictature est celle du mondialisme, c’est pourquoi Macron la trouve tout à fait naturelle et inoffensive : il a été placé et imposé en France uniquement pour cela. Pour briser cette France culturellement et idéologiquement rebelle à l’Empire, quoi qu’il en coûte.
Comme quoi on peut être pour la « liberté d’expression » et contre toute opposition politique. Un exploit dans le genre contorsion intellectuelle.
Opinion politique, activité sur les réseaux sociaux, comportement religieux ou données de santé : autant d’éléments qui pourront désormais être collectés dans les fichiers du renseignement selon trois décrets passés sous les radars de la presse.
Recueillir une somme importante d’informations sur l’opinion politique de personnes « pouvant porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat », des pseudos Twitter, des données de santé, des éléments de comportement religieux : c’est ce que permettent désormais trois décrets du ministère de l’Intérieur publiés dans la matinée du 4 décembre et consultables dans le Journal Officiel. S’ils sont passés relativement inaperçus dans la presse (à quelques rares exceptions près), ces textes renforcent pourtant significativement les méthodes allouées au renseignement territorial... et suscitent des questionnements quant aux objectifs poursuivis.
Portant sur le « Fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » (PASP), la « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique » (GIPASP) et les « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique » (EASP), ces décrets élargissent considérablement les possibilités de surveillance de toute personne présentant un risque pour l’ordre public, à savoir non seulement les individus radicalisés mais aussi des manifestants violents, ou encore des hooligans, comme l’explique le site spécialisé NextInpact.
Cependant l’expression utilisée dans le décret PASP pour désigner ces personnes reste très générale et pourrait concerner, en théorie, de nombreux cas. Les trois décrets font ainsi référence au fichage des individus dont les activités seraient « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou de constituer une menace terroriste portant atteinte à ces mêmes intérêts ».
Ficher des individus selon leurs « opinions politiques [et] religieuses »
Afin de préserver la « sûreté de l’Etat », les trois textes prévoient également tout un arsenal de mesures de surveillance comme la possibilité de ficher des individus selon « des opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale ». La nuance est donc importante puisque la précédente version permettait le fichage des individus selon leurs activités, et non pas de leurs « opinions ».
Les décrets PASP et GIPASP ajoutent en outre la possibilité de ficher « des données de santé révélant une dangerosité particulière ». Il s’agira, pour les services de renseignement, de prêter attention aux « données relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques obtenues conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur ».
Quant aux destinataires de ces données, les agents des services de renseignement, les policiers et gendarmes, mais aussi (nouveauté) les procureurs, pourront tous accéder à ces fichiers de surveillance.
Surveillance accrue sur les réseaux sociaux
Un autre point qui soulève bien des inquiétudes est la surveillance des « activités sur les réseaux sociaux ». Une grande nouveauté qui ne figurait pas dans le précédent décret. Elle permet aux forces de l’ordre de recueillir les identifiants et pseudonymes utilisés sur les réseaux sociaux, par des individus surveillés, à l’exclusion des mots de passe.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) précise que, « seules les informations mises volontairement en ligne par leurs propriétaires en source ouverte, sans qu’elles soient conditionnées à un accès particulier, pourront être consultées et collectées ».
Parmi les autres points énumérés dans le décret de 2020, citons, outre le fichage des liens avec « des groupes extrémistes », les éléments ou signes de radicalisation, ou encore la détention d’armes, la possibilité pour les fonctionnaires du renseignement territorial de répertorier des éléments concernant les « pratiques sportives », la détention « d’animaux dangereux » et même, élément nouveau, des données relatives à des « facteurs de fragilité », comme les « facteurs familiaux, sociaux et économiques » ou les « addictions ».
Vers une « société de surveillance généralisée » ?
Peu médiatisée, la publication de ce décret relatif à la sécurité intérieure n’a pas manqué de faire réagir, notamment à gauche.
Pierre Jacquemain, le rédacteur en chef de la revue Regards, accuse le gouvernement de vouloir « surveiller plus encore ses opposants », et cela « sous couvert de lutte antiterroriste ». Dans son édito du 6 décembre, le journaliste dénonce « une atteinte de plus à la liberté » et s’interroge sur l’identité des personnes qui pourraient être surveillées par les services de renseignement.
« Parce que de Mediapart à la LDH [La Ligue des droits de l’Homme] en passant par la France insoumise ou l’UNEF [Union nationale des étudiants de France], ils sont nombreux à être dans le viseur du gouvernement », s’inquiète Pierre Jacquemain. « Que feront-ils de ces fichés-là ? », questionne le journaliste à l’adresse des services de renseignement.
Souriez, vos opinions sont fichées. Passé inaperçu, un décret du gouvernement publié la semaine dernière, permet désormais de ficher les Français selon leurs opinions. Mon édito ⤵️https://t.co/Nlqt76YAkm
— Pierre Jacquemain (@pjacquemain) December 7, 2020
Même inquiétude grandissante du côté d’Amnesty France où Anne-Sophie Simpere, chargée de plaidoyer Libertés pour l’ONG, s’interroge aussi sur le nombre d’individus pouvant être fichés.
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