J’ai arrêté de manger de la viande autour de mars 2015. À ce moment-là, je mangeais encore du poisson occasionnellement et j’ai continué ainsi jusqu’à environ septembre-octobre où j’ai arrêté d’un même coup le poisson et les produits animaux. Je suis donc végétalienne depuis un peu plus de six mois.
L’évolution des motivations…
Au début ma motivation principale était ma santé. Mais au fil du temps et en me renseignant, je me suis intéressée au bien-être animal qui est aujourd’hui la raison pour laquelle je ne veux plus manger de produits animaux.
Au début je refusais d’ingurgiter un animal qui a été maltraité et nourrit avec des antibiotiques car il allait donc être mauvais pour mon corps, et je ne voulais pas me nourrir de quelque chose qui justement ne nourrirait pas bien mon corps.
Évidemment, tous les animaux ne sont pas maltraités et nourris aux antibiotiques. Je me disais simplement que je ne voulais pas tuer un animal pour m’en nourrir si mon corps n’en avait pas besoin, pire, si mon corps se portait mieux sans.
- Une corne dans la mâchoire pour le torero Julio Aparicio
Aujourd’hui quand on me demande pourquoi j’ai arrêté la viande, j’explique que pour moi, manger de la viande revient à aller à une corrida. Je n’en ai pas besoin, donc je le fais pour le plaisir. Donc je tue un animal pour mon plaisir. Et j’estime seulement que je ne veux pas le faire. C’est de cette façon que je me sens le plus en accord avec moi-même. De la même façon que je ne mange pas d’œufs ou de lait. Si la torture de l’animal est inutile (parce que croyez-moi, elle a lieu), je ne vois pas pourquoi je paierai quelqu’un pour la perpétrer (le fait de payer quelqu’un pour passer sa journée à tuer est d’ailleurs aussi quelque chose qui me gène vraiment).
(Pour ce qui est de ma non consommation de produits laitiers et d’œufs, je vous ferais deux articles expliquant un peu mieux, parce que je sais que c’est flou pour certains d’entre vous, mais ce n’est pas vraiment l’objet de ce papier où je tiens à rester sur mon parcours personnel.)
On pourrait résumer ça comme ça : je ne veux pas nourrir mon corps avec de la cruauté.
…Et de l’engagement
Entre septembre et octobre, pour vous rédiger un article sur les documentaires sur le végétarisme, j’ai entrepris de regarder les films les plus connus ou qu’on m’a le plus conseillé sur ce sujet. Je ne mangeais déjà plus de viande mais consommait encore du poisson et des sous-produits animaux. J’ai donc, en une semaine, visionné tous ces documentaires alors que je n’avais vu que quelques émissions auparavant et me suis rendu compte que j’ignorais encore jusque là énormément de choses, et, m’efforçant de ne plus manger de viande pour ne pas financer la cruauté animale, j’avais alors loupé tout un pan de celle-ci en continuant à mettre dans mon caddie poissons (bon, là je me doutais un peu qu’on les tuait, j’avoue), oeufs et produits laitiers en tout genre. A la fin de le semaine, j’étais incapable de continuer de manger des sous-produits animaux, et je n’ai presque plus fait d’écart depuis.
- Le blobfish, dit "poisson triste"
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La difficulté ? Le manque ? Les carences ?
Pour ce qui est du manque et de la difficulté d’arrêter, c’est le fromage qui a été le plus difficile à arrêter pour moi. Pour le reste, rien d’insurmontable, ça s’est fait naturellement et à mon rythme. Inutile de se forcer ou de se faire du mal. Au niveau des carences, j’avais tendance à manquer de fer et de vitamine D avant d’arrêter de consommer de la viande. En arrêtant j’ai fait particulièrement attention à mon niveau de fer, qui est ce qui manque parfois aux végés, et mes dernières prises de sang sont positives, je n’en manque plus ! En revanche pour la vitamine D, pas de miracle, j’en manque toujours un peu, rien d’alarmant. Mes prises de sang sont tout à fait normales, voire, donc, meilleures qu’avant.
L’évolution dans mon corps ? Les sensations ?
J’ai toujours été très mince. Pour moi, prendre 500 grammes aurait été un miracle il y a un an. En étant végétarienne j’ai eu l’envie et l’énergie pour me remettre au sport ce qui m’a permis de prendre plusieurs kilos de muscle. Depuis, mon poids s’est stabilisé, il est toujours trop bas pour ma taille mais grâce au sport et à la cuisine, j’ai appris à accepter, voire à aimer mon corps même s’il n’est pas parfait. Au niveau des sensations, je me sens plus légère parce que ma digestion est meilleure, je me sens plus énergique. C’est à peu près tout ce que je peux dire sur mon corps.
Psychologiquement, j’ai pris un engagement suite à une conviction, et il n’y a pas de meilleure sensation que celle que l’on ressent quand on est en accord avec soi-même, qu’on s’écoute. Je suis fière de ce chemin et je pense que c’est l’une des meilleures choses que j’aie fait de ma vie.
Lire l’article dans son intégralité sur venivediveggie.com
La recette du steak végétalien :
Pour les (derniers) amateurs de viande, en choisissant bien son origine, la recette de la côte de bœuf poêlée aux échalotes fondantes :