Pendant que les médias mainstream du monde entier s’époumonent en chœur sur une pseudo-ingérence russe dans les dernières élections américaines, le renseignement et l’armée américains forment des soldats et des officiers ukrainiens à la guerre « défensive ». Une inversion accusatoire de toute beauté.
Officiellement, ce ne sont pas les Américains qui sont à la manœuvre mais leurs voisins canadiens, dirigés par la passoire à oukases mondialistes Justin Trudeau. Le Canada qui travaille objectivement dans l’intérêt du pouvoir profond américain.
C’est Le Figaro (en version payante) du 27 décembre 2017 qui propose un reportage écrit sur ces exercices d’entraînement qui ont lieu à 15 km seulement de la frontière polonaise de l’Ukraine. Le front est à 1 000 km, et nous sommes dans le « Centre international de maintien de la paix et de sécurité de Yavoriv, la seule base militaire d’Ukraine ouverte à des troupes de l’OTAN ». Voici comment se justifie un cadre militaire étranger :
« En 2015, les Ukrainiens ont demandé une assistance et les Canadiens sont les premiers à leur avoir dit oui, indique le major Jeff Day, commandant adjoint de la 2e brigade mécanisée canadienne, assis au bar des soldats à la feuille d’érable. C’est la cinquième rotation, un millier de soldats canadiens sont déjà venus. Nous avons été chargés de développer un programme d’entraînement des sous-officiers ukrainiens. »
L’armée ukrainienne en particulier – et l’Armée Rouge en général – manquant de grades intermédiaires, le but de cette officine de l’OTAN est de former une génération de sergents. En deux ans, 6 000 soldats ukrainiens ont été formés de la sorte. Désirant en découdre avec les Russes et retourner sur le front du Donbass, ces Ukrainiens deviennent de fait le fer de lance de l’Empire à l’orée du territoire russe. Une manière de « daechiser » le conflit...
Et pendant ce temps, les médias occidentaux continuent d’entretenir l’écume de la piteuse « affaire » de l’ingérence russe aux États-Unis à travers quelques mails...
Voici la liste, tirée du site de l’OTAN, des « centres de formation et d’entraînement des partenariats » :
Centre international des forces armées autrichiennes Götzendorf/Leitha (Autriche)
Centre d’entraînement aux opérations de soutien de la paix (Bosnie-Herzégovine)
Département de langues étrangères, université militaire nationale Vassil Levski, Choumen (Bulgarie)
Centre régional du Caire pour l’entraînement et la formation à la résolution des conflits et au maintien de la paix en Afrique (Égypte)
Centre international des forces de défense finlandaises, Tuusula (Finlande)
Centre d’entraînement de montagne, Sachkhere (Géorgie)
Centre ONU de formation des forces armées allemandes, Hammelburg (Allemagne)
Centre grec d’entraînement aux opérations de soutien de la paix multinationales, Kristoni-Kilkis (Grèce)
Institut international de droit humanitaire, San Remo (Italie)
Institut de défense du Kazakhstan, Almaty (Kazakhstan)
Institut d’entraînement aux opérations de paix, QG des forces armées jordaniennes, Amman (Jordanie)
Institut d’études linguistiques, QG des forces armées jordaniennes, Amman (Jordanie)
Centre de formation continue, Chisinau (République de Moldova)
Département régional chargé des études de gestion des ressources de défense, Brasov (Roumanie)
Département de gestion des crises et d’opérations multinationales, Bucarest (Roumanie)
Académie des forces armées slovaques général Milan Rastislav Stefanik, Liptovsky Mikulas (Slovaquie)
Centre de formation linguistique PPP de Slovénie, Begunje (Slovénie)
Centre international des forces armées suédoises, Kungsangen (Suède)
Centre de politique de sécurité - Genève (Suisse)
Commandement international des forces armées suisses, Stans Oberdorf (Suisse)
Centre d’entraînement PPP de Turquie, Bakanliklar/Ankara (Turquie)
Centre international pour la paix et la sécurité,Yavoriv (Ukraine)
UK Defence Academy, Shrivenham (Royaume-Uni)
US Naval Postgraduate School, Monterey (États-Unis)
Ce qui donne un tableau assez précis (mais uniquement officiel) des implantations de l’OTAN dans le monde et des pays impliqués. On y devine une ceinture de fer autour de la Russie.