L’Ukraine ne cesse de chercher une protection contre les ennemis imaginaires. Pour le président Piotr Porochenko, qui a largement promu le mythe de l’agression russe, l’adhésion à l’OTAN semble être la priorité numéro un de la politique extérieure du pays.
Le président ukrainien Piotr Porochenko a déclaré qu’il souhaitait organiser un référendum sur l’adhésion de son pays à l’OTAN.
« Il y a quatre ans, 16 % de la population a soutenu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, maintenant ce chiffre est de 54 %. En tant que président, je suis guidé par l’opinion de mon peuple : j’organiserai un référendum sur l’adhésion à l’OTAN. Si les Ukrainiens votent pour, je ferai de mon mieux pour obtenir le statut de membre à l’Alliance » a indiqué M.Porochenko dans une interview à Berliner Morgenрost.
Selon Konstantin Zatouline, vice-président du Comité pour les affaires de la CEI à la Douma d’État (chambre basse du parlement russe), en déclarant aux médias allemands son intention de tenir un référendum sur l’OTAN, le président ukrainien tente de trouver protection en Europe après avoir perdu celle des États-Unis.
Le nouveau président américain Donald Trump, contrairement à son prédécesseur Barack Obama, préconise une normalisation des relations entre les États-Unis et la Russie.
En décembre 2014, la Rada (parlement ukrainien) a apporté des amendements à deux lois, renonçant au statut « hors blocs » de l’État ukrainien.
Conformément à la nouvelle doctrine militaire ukrainienne, publiée le 24 septembre 2015, Kiev juge le développement de la coopération avec l’OTAN prioritaire. Les autorités du pays ont l’intention de rendre les forces armées conformes aux normes de l’organisation militaire d’ici 2020.
L’ex-secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen a auparavant déclaré qu’il faudrait beaucoup de temps pour que l’Ukraine puisse remplir les critères nécessaires afin de devenir membre de l’organisation. Selon les experts, l’Ukraine n’intègrera pas les rangs de l’Alliance avant vingt ans.
Les spécialistes notent également que l’OTAN n’admet pas les pays en proie à des différends territoriaux, l’Ukraine revendiquant la Crimée qui fait partie de la Russie depuis un référendum qui s’est tenu en mars 2014.