Après une semaine de tractations entre Moscou et Kiev, les gardes-frontières et douaniers ukrainiens ont débuté leur contrôle de la cargaison du convoi humanitaire à destination du Donbass.
Stationnés depuis une semaine dans la région de Rostov, puis à la frontière avec l’Ukraine, les 280 camions russes chargés de 1 800 tonnes d’aide destinée aux populations victimes de la répression du régime de Porochenko, ont pu se mettre en mouvement, du moins quatre d’entre eux pour l’instant.
Laurent Corbaz, le chef des opérations du CICR pour l’Europe orientale et l’Asie centrale, a exprimé sa déception quant à l’attitude de Kiev, qui n’a eu de cesse de retarder l’inspection et la venue de l’aide russe en faisant toutes sortes de difficultés.
Washington, certaines capitales européennes et les autorités de Kiev s’étaient montrées soupçonneuses envers cette caravane humanitaire, accusant Moscou de s’en servir comme couverture à une intervention militaire. Aujourd’hui, ces allégations se sont envolées pour faire place à une nouvelle crainte : les séparatistes pourraient ouvrir le feu sur le convoi, dont la Croix-Rouge va assurer la distribution...
À noter qu’après la destruction d’une colonne blindée russe imaginaire, le pouvoir ukrainien a affirmé s’être emparé de deux blindés d’une division aéroportée russe transportant toute une paperasse improbable : passeports, cartes de crédit, cartes d’assurance maladie, etc. Une « preuve » de l’ingérence de Moscou que le ministère russe de la Défense a tout de même pris le temps de démentir.