Un policier israélien a été tué dans une attaque par un Palestinien habitant le nord de la bande de Gaza. Il s’appelait Adir Kadosh. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil des colons. Un site israélien en français relate le drame.

La police israélienne a annoncé ce mardi que le sergent-major Adir Kadosh, âgé de 33 ans et originaire de Rishon Lezion, est le policier tué lors de l’attaque survenue près de Yavné. Adir Kadosh, qui devait se marier à la mi-novembre, a laissé derrière lui ses parents, ses deux frères et sa compagne, Eddie. Il devait également commencer une formation d’officier en décembre.

L’article évoque « sa compagne », mais ailleurs, c’est plutôt son compagnon que l’on voit :

Il avait donc une compagne mais devait se marier avec son compagnon. Ou alors sa compagne s’appelle Eddie, comme dans La vérité si je mens.

Plus sérieux, le Jerusalem Post en anglais explique que le fiancé d’Adir espère être reconnu comme le premier veuf LGBT, depuis le changement de la loi en 2023. Loin de nous l’idée qu’Edi (finalement, on a notre réponse) tente d’exploiter matériellement la situation, car il n’était pas marié. Justement, la loi prévoit la rétroactivité dans ce cas d’union gay pas encore officielle (mais probablement déjà consommée). La loi homophobe de 1950 avait été corrigée par les autorités progressistes de Tel-Aviv, pourtant capables de procéder à un génocide – allez comprendre –, depuis le précédent d’un capitaine gay tué à Gaza en novembre 2023.

La mère d’Adir a tenu un discours émouvant lors des funérailles, où étaient présentes deux personnalités politiques, peu réputées pour leurs prises de position gay-friendly.

Les funérailles se sont déroulées en présence du commissaire de police Danny Levy et du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui ont tous deux fait des commentaires désobligeants à l’égard des personnes LGBTQ dans le passé.

En réponse au commissaire de police de Ben-Gvir, Dani Levi, affirmant que les hommes homosexuels le dégoûtaient, une annonce d’une page entière a été publiée en couverture de Ha’aretz aujourd’hui, montrant 2 hommes s’embrassant, l’un habillé en soldat de Tsahal.
Nous sommes si progressistes que nous laissons même les personnes LGBT participer au génocide.

 

As a response to Ben Gvir's police commissioner Dani Levi saying that gay men disgust him, a full page ad was published on the cover of Ha'aretz today, showing 2 men kissing, one dressed as an IDF soldier.

We're so progressive we even let LGBT people take part in genocide https://t.co/N43JlOnXc3 pic.twitter.com/LohYQwkkfQ

— B.M. (@ireallyhateyou) September 17, 2024

On aura compris que l’amour de l’armée, sinon de la guerre, transcende tous les différends, notamment d’ordre sexuel. Dans le même ordre d’idée, on rappelle que les 30 000 migrants africains actuellement dénombrés sur le sol israélien (piqué aux Palestiniens) se sont vu offrir une (sorte de) nationalité s’ils prenaient les armes pour Israël. Participer à un génocide en risquant la mort pour une carte verte pas garantie, un pari risqué.

Les gays de Tsahal veulent « libérer » les gays de Gaza

La gay pride 2019 : 200 000 manifestants pour une ville de 400 000 habitants