Derrière cette relance du programme spatial, qui était à l’origine plus militaire et balistique que lunaire, Trump engage une course contre la montre avec la Chine.
Car la Chine prépare en silence une « mission to Mars » – la bien nommée planète rouge – pour 2049, année du centenaire de sa Révolution.
Si la guerre USA/Chine a lieu dans l’espace intersidéral et à coups d’avancées scientifiques, alors l’humanité entière ne s’en portera que mieux.
Donald Trump veut renvoyer des Américains sur la Lune puis éventuellement dépêcher des astronautes en mission sur Mars, et a signé ce lundi une directive présidentielle dans ce sens. Cette « Space Policy Directive 1 » s’inscrira dans le cadre d’un« programme d’exploration spatiale innovant », a annoncé la Maison Blanche.
« Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte. Nous établirons une base pour une mission vers Mars et peut-être un jour au-delà », a déclaré Donald Trump lundi soir.
Cette décision du président américain vient directement remplacer la politique de l’administration Obama, qui était de court-circuiter la Lune pour concentrer les efforts sur la planète rouge, avec des missions habitées vers des astéroïdes entre temps. Il s’agirait cette fois-ci de faire de la Lune une base avancée, avec pour objectif plus lointain l’exploration de Mars, si l’on en croit les propos tenus début octobre par son vice-président, Mike Pence.
La date choisie pour la signature de ce document, le 11 décembre, ne serait donc pas anodine. Elle a été choisie pour coïncider avec le dernier alunissage, celui d’Apollo 17, en 1972. C’était il y a 45 ans, et personne n’a depuis remis le pied sur la surface lunaire.
Le but est de permettre à « l’Amérique de devenir le principal acteur de l’industrie spatiale, d’obtenir de nouvelles connaissances sur le cosmos et de contribuer au développement d’une incroyable technologie », dit un communiqué.
Le but de l’initiative est de « recentrer la Nasa sur sa mission de base, l’exploration spatiale », poursuit le porte-parole de la Maison Blanche. Donald Trump, comme nombre de ses soutiens climatosceptiques, trouve que l’Agence spatiale américaine dépense trop d’argent et d’énergie pour observer et étudier notre planète, et plus particulièrement son climat.