Lors de sa première conférence de presse, le prochain président américain a ciblé les industriels du médicament sur le thème des délocalisations et du prix des traitements.
Après avoir « allumé » les constructeurs automobiles, Donald Trump s’est-il trouvé un nouveau secteur à pointer du doigt ? Lors de sa première conférence de presse , mercredi, le prochain président américain s’est attaqué (entre autres) aux grands laboratoires pharmaceutiques.
« Nous devons faire revenir notre industrie pharmaceutique [aux Etats-Unis, NDLR]. Notre industrie pharmaceutique est un désastre », a-t-il lancé en visant un secteur qui pâtit d’une image négative dans l’opinion américaine et qui a été au cœur de la campagne, avec des scandales sur des hausses spectaculaires de prix de certains médicaments.
Ses propos ont fait l’effet d’une douche froide pour les grands laboratoires et les biotechs, qui s’attendaient plutôt à ce que sa politique, ouvertement pro-business et antirégulation, leur soit favorable. À Wall Street, la plupart des sociétés du secteur, en progression depuis l’élection du 8 novembre, ont reculé mercredi soir. Un recul qui a touché aussi les groupes étrangers, comme le français Sanofi, en raison de l’importance du marché américain des médicaments, le plus important de la planète. L’attaque de Donald Trump, mercredi, s’est déployée autour de trois thèmes.
Les délocalisations de production
« Ils fournissent nos médicaments mais ils ne les produisent pas ici », a déploré Donald Trump lors de sa conférence de presse mercredi à propos des groupes pharmaceutiques. Une saillie sur le thème des délocalisations qui ressemble à celles récemment adressées à Ford, General Motors ou Toyota – et qui ont conduit la plupart des constructeurs auto à afficher leur patriotisme. De la même façon que la fabrication d’une voiture repose sur une chaîne de production internationalisée, le processus de production des médicaments est parfois éclaté sur différents pays.