Première conférence de presse du presque président Donald Trump. L’ère Obama s’éteint, celle de Trump s’allume. Un nouveau président représente toujours un espoir. Généralement déçu. Cependant, l’originalité de cette élection c’est que le gagnant n’était pas prévu par le Système. Donald Trump a répondu à toutes les questions gênantes que les journalistes américains lui ont posées. À sa façon, personnelle et directe. Inimitable.
La conférence de presse dans son intégralité :
Que faut-il retenir de cette conférence de presse ? Voici trois éléments marquants.
Donald Trump dénonce (encore) le rôle des médias. Le président élu s’est emporté contre les organes de presse qui ont diffusé de notes de renseignement supposées compromettantes pour lui. Les attaques ont même donné lieu à une passe d’armes avec un journaliste de CNN.
Le président élu pointe la responsabilité de Moscou dans le piratage d’e-mail du parti démocrate. « Je pense que c’était la Russie », a-t-il expliqué, une première. Cela ne l’empêche pas de souhaiter de meilleures relations avec le Kremlin : « La Russie peut nous aider à combattre le groupe État islamique ».
Donald Trump passe la main à ses fils. Face aux possibles conflits d’intérêts, le président élu se met en retrait de l’entreprise qui a fait sa fortune. Ce sont ses fils, Eric et Donald Jr., qui géreront les affaires durant son mandat. En cas d’échec, « je leur dirai : “Vous êtes virés” », prévient Donald Trump.
Morceaux choisis
17h28 : « Je serai le plus grand créateur d’emplois que Dieu a jamais mis sur Terre, et je le dis sérieusement. »
17h36 : « Le piratage, je pense que c’était les Russes. Mais je pense aussi que nous avons été piratés par d’autres pays et d’autres gens. »
Interrogé sur le piratage du parti démocrate durant la campagne, Donald Trump pointe la responsabilité de Moscou. Mais il dénonce également le manque de préparation de ses adversaires.
17h37 : (Je serai) « le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé », assure Donald Trump.
17h38 : « La Russie peut nous aider à lutter contre le groupe État islamique. »
Le mandat de Donald Trump sera-t-il l’occasion d’un rapprochement entre Washington et Moscou ? Beaucoup le pensent et le président élu évoque les avantages d’établir des relations apaisées avec la Russie : si le président Vladimir Poutine l’apprécie, c’est « un atout », dit-il.
17h59 : « “Obamacare” est un désastre, une catastrophe pure et simple. »
Donald Trump dénonce, à présent, la réforme du système de santé menée par Barack Obama, qu’il souhaite abroger. Elle a pourtant permis de couvrir des millions d’Américains jusqu’à présent privés d’assurance-maladie. Par quoi va-t-il la remplacer ? On ne sait pas vraiment pour l’instant.
18h00 : Le président américain élu a lancé à un journaliste : « Ce n’est pas que la Russie, je suis aussi germanophobe [germophobe ?, NDLR] en plus que d’être tout ce que vous voulez (...) en plus de tout, j’ai aussi horreur des microbes », a-t-il poursuivi à propos de la publication de notes de renseignement supposées compromettantes à son égard portant sur une vidéo à caractère sexuel.
18h02 : « Vous voulez partir avec votre usine ? Vous croyez que vous allez l’installer au Mexique ? [Et vendre vos produits aux Etats-Unis]. Cela n’arrivera pas. Pas sans payer des taxes. »
Fidèle à sa campagne, Donald Trump poursuit sur sa ligne protectionniste : il met en garde les entreprises installées aux États-Unis qui envisageraient de délocaliser leur production.
18h04 : « Je ne sais pas si je vais m’entendre personnellement avec Vladimir Poutine, je n’en sais rien. Mais je pense que oui », assure Donald Trump.
18h13 : « “Obamacare” est une catastrophe, on va le faire disparaître, vient de déclarer Donald Trump. Nous allons présenter un projet et ’Obamacare’ sera abrogé et remplacé. Nous allons avoir un système de soins de santé beaucoup moins cher et bien meilleur. »