Tribalisme et universel :
ma réponse dépassionnée à Dieudonné
ma réponse dépassionnée à Dieudonné
Dans la courte vidéo qu’il m’a adressée, Dieudonné, au-delà de quelques pirouettes et mensonges, me reproche finalement de ne pas le soutenir dans sa nouvelle voie.
D’être en somme un traître à sa trahison !
Ne comprenant pas, visiblement, que je suis d’abord fidèle à des idées et que, dès lors qu’il leur tourne le dos, je n’ai plus à être solidaire avec lui.
À bien y réfléchir, son exigence de fidélité à sa personne n’est jamais que l’expression, malheureusement maintes fois constatée, d’une conception tribale de l’engagement, de la fidélité à la tribu, voire à la race, plutôt qu’aux valeurs...
Une incapacité à s’élever à l’universel qui a souvent fait de sa lutte un combat personnel ; pas un combat pour le bien, mais un combat mû par l’orgueil et l’intérêt.
L’universel contre le tribal, voilà profondément ce qui nous oppose aujourd’hui : être solidaire d’un homme pour ses idées, plutôt que tenu à l’allégeance au chef de clan, en dépit de ses actes devenus condamnables...
Dit avec plus de hauteur, c’est la capacité à donner raison à l’autre, à l’étranger, comme à condamner son frère de sang ou de race au nom des valeurs, qui fonde la civilisation par cette élévation morale qui nous sépare des barbares !
Finalement, Dieudonné, par son revirement et son exigence de solidarité, se révèle exactement comme ceux qu’il prétendait combattre, communautaire et tribal, et c’est pourquoi il n’a aucun mal à les rallier aujourd’hui.
Comme il a visiblement du mal à comprendre que, étant devenu traître aux idées qui nous unissaient, il ne mérite plus de ma part ni solidarité ni respect.
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