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Transition énergétique : l’idéologie conduit la France dans le mur

Parmi les schémas que l’exécutif et RTE envisagent pour viser la neutralité carbone en 2050, tous préconisent un développement massif et coûteux des énergies renouvelables. Hausse de l’électricité et chute de la consommation d’énergie en perspective…

 

Des Français deux fois moins gourmands en énergie d’ici au milieu du siècle ?

C’est la « trajectoire de référence » de l’étude menée par le Réseau de transport d’électricité (RTE). L’organisme public vient de publier son rapport sur les « mix électriques » envisageables pour que la France atteigne la « neutralité carbone » en 2050.

 

Hypothèse loufoque et éoliennes à tout prix

RTE est parti du postulat que la consommation nationale d’énergie baissera de 40 % en trente ans. Conformément aux « ambitions » de la Stratégie nationale bas-carbone édictées sous la houlette de Barbara Pompili en mars 2020, cette prouesse inédite dans l’histoire de l’humanité se ferait grâce à une meilleure isolation des bâtiments, la révision des processus industriels et l’électrification massive d’usages qui aujourd’hui dépendent des énergies fossiles. Celles-ci représentent aujourd’hui 65 % de la consommation totale d’énergie des Français. La feuille de route envisagée prévoit leur disparition pure et simple !

« Une hypothèse d’autant plus stupéfiante que la consommation est globalement stable depuis au moins 1990 », réagissait d’emblée Philippe Herlin dans une tribune publiée par L’Opinion. Pour l’économiste, tenir de tels objectifs implique des restrictions draconiennes dans les habitudes de vie des Français. Parmi ces « lourdes contraintes » : plus de transports en commun, plus de logements collectifs, moins d’industrie et moins de consommation de viande.

Pis, malgré ces sacrifices, quel que soit le scénario retenu par RTE, la facture d’électricité des Français va bondir d’au moins 15 % ! Pas à cause des soubresauts tendanciels d’un marché de l’énergie libéralisé par Bruxelles, mais à cause des investissements structurels qu’exige la transition énergétique. Ainsi, le rapport prévoit que, « sur quarante ans, il faudra investir entre 750 et 1 000 milliards d’euros, selon le scénario choisi », pour alimenter le pays en électricité. Ce qui représente une ponction annuelle de l’ordre de « 20 à 25 milliards d’euros ».

En effet, si seulement trois des six hypothèses considérées conservent une part de nucléaire, toutes s’accordent sur un développement « massif » et « indispensable » du solaire et de l’éolien (terrestre aussi bien que maritime). Or une réorientation aussi massive est nettement plus onéreuse que l’édification d’un nouveau parc nucléaire. Concrètement, même avec une consommation divisée par deux, faire tourner l’économie française avec 100 % d’EnR coûterait chaque année au contribuable 18 milliards d’euros de plus que de financer 14 EPR (réacteurs nucléaire à eau pressurisée) et « quelques » petits réacteurs modulaires.

Du coup, les cadres de développement les moins dispendieux préconisent de garder du nucléaire en plus des EnR. S’évertuer à remplacer du nucléaire par des EnR est une hérésie absolue aux yeux de l’essayiste Fabien Bouglé, auteur de Nucléaire, les vérités cachées (Éd. du Rocher, 2021).

« La France est déjà décarbonée ! La neutralité carbone, niveau production électrique, on y est déjà grâce au nucléaire ! » martèle-t-il au micro de Sputnik. « Si l’on veut réduire la part d’énergie fossile, on augmente la part d’électricité décarbonée nucléaire ! »

L’essayiste rappelle l’« échec » de la transition énergétique allemande. Or c’est ce modèle que certaines élites politiques françaises s’entêtent à vouloir suivre.

 

Bien qu’ayant favorisé les EnR, l’Allemagne pollue plus que la France

Angela Merkel a entériné l’Energiewende (transition énergétique) en 2011. Une conversion imposée par un accord électoral avec les écologistes qui exigeaient une sortie du nucléaire. Bilan : des finances publiques grevées de centaines de milliards d’euros et des rejets de gaz à effet de serre qui crèvent toujours le plafond.

En effet, l’Allemagne dispose d’une part d’énergies renouvelables trois fois plus importante que la France dans sa production électrique (49 % contre 18 %). Malgré cela, elle pollue [1] quatre fois plus l’atmosphère que la France, où l’électricité est à 92 % décarbonée.

Par exemple, outre-Rhin, il a fallu rouvrir des mines de lignite afin de compenser la fermeture des centrales nucléaires. Mais comme le rappelle l’essayiste, les énergies renouvelables ne sont pas aussi vertes qu’il n’y paraît. Soumises aux aléas météorologiques, elles nécessitent de recourir à des centrales thermiques, ultra-polluantes, quand le vent tombe ou quand le ciel se voile. C’est-à-dire assez souvent et à une fréquence échappant à toute maîtrise.

« Dire qu’on va mettre des éoliennes pour supprimer du fossile, c’est juste un mensonge ! Car toute unité de production renouvelable nécessite un back-up au pétrole, au gaz ou au charbon. C’est exactement ce que veut nous vendre l’Allemagne. »

Une problématique qu’abordent d’ailleurs les équipes du gestionnaire de réseau : dans le cas des scénarios impliquant un abandon progressif du nucléaire, il faudra « de 40 à 60 centrales thermiques », précise Thomas Veyrenc, directeur de la stratégie et de la prospective chez RTE. Ce qui triplerait les capacités actuelles.

 

Réorientation énergétique : planter des éoliennes et récolter des usines à gaz ?

Bref, si remplacer par des EnR le recours aux énergies fossiles les plus polluantes a tout son sens, Fabien Bouglé ne comprend pas cette volonté de maintenir le cap vers une diminution du nucléaire dans la production électrique.

« L’Irlande, qui est complètement sortie du nucléaire, produit aujourd’hui huit fois plus de gaz à effet de serre avec ses éoliennes couplées au charbon et au gaz. Voilà le modèle qu’ils nous vendent ! Ce n’est plus que de la politique, ces gens sont contre la science ! », s’emporte l’essayiste.

Celui qui se définit comme lanceur d’alerte estime que le rapport de RTE n’a « aucune crédibilité ». Il rappelle les liens étroits entre la direction du gestionnaire du réseau électrique national et les intérêts de l’industrie éolienne. Le président du directoire de RTE, Xavier Piechaczyk, ayant été la « cheville ouvrière des lois libéralisant l’éolien », lorsqu’il œuvrait à l’Élysée sous François Hollande. Il a recruté dans son cabinet l’ancienne déléguée générale de France énergie éolienne, syndicat de défense des industriels de l’éolien.

Reproduire l’exemple allemand paraît d’autant plus incompréhensible que l’Agence internationale de l’énergie estime que la demande mondiale en électricité va bondir de 60 % d’ici à 2040. Une prévision plutôt éloignée de celle du ministère de la Transition énergétique, reprise par RTE.

 

Notes

[1] Cet article se contentant d’être critique vis-à-vis de la transition énergétique telle que voulue par la France, il n’a aucun recul sur la question du réchauffement climatique anthropique, qui n’est pas son sujet. Il en reprend ainsi les poncifs. Le dioxyde de carbone n’est pas un polluant, ce que l’on souhaite nous faire croire en lui imputant le léger et récent réchauffement climatique que la Terre a connu.

Quand l’ennemi tourne à tout vent, sur E&R :

 






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27 Commentaires

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  • #2833585

    quand on consomme trop, on diminue sa consommation, et on ne la supprime pas.

    Si je mange trop, je mange moins. Mais si je ne mange plus, alors je suis passé d’un excès dans l’autre.

    Pourquoi la diminution du carbonne s’assimile-t-elle à la suppression du carbonne ? Si tout cela était honnête alors on nous parlerait d’un seuil à retrouver, et non d’une décarbonation pure et simple.

    On voit bien que quelque chose cloche dans cette affaire.

     

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  • #2833642

    Le nucléaire n’est pas tellement plus rassurant. En dehors des déchets dont on ne sait toujours pas quoi faire (et qu’on a pour plusieurs milliers d’années), je ne serais pas étonné d’apprendre que des petits cons de responsables soient chargés chaque année de réduire la masse salariale de chacune des centrales. Trois techniciens ? On peut bien sûrement faire aussi bien avec deux, non ? A un moment, ça nous pètera à la gueule.

     

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    • #2833889

      Il y a nucléaire et nucléaire. Le problème c’est que la France et les autres pays développés ont développé dans les années 60 des réacteurs à l’uranium avec comme but caché de faire du plutonium et donc des armes. C’est d’ailleurs pour ça que les occidentaux ne veulent pas que l’Iran fabrique des centrales à l’uranium parce qu’ils savent très bien que ça sert surtout à faire des bombes derrières. La France est d’ailleurs le seul pays au monde a avoir autant développé le nucléaire à l’uranium pour produire de l’électricité .

      Mais il y a d’autres types de réacteurs nucléaires comme ceux utilisant le Thorium qui comme combustible a l’immense avantage de faire peu de déchets, à faible durée de vie, et qui en plus nous permettrait de recycler une partie de nos déchets radioactifs actuellement entreposés à la Hague . De plus il y a quatre fois plus de thorium sur terre que d’uranium et on en trouve dans l’eau de mer et en Bretagne. Malheureusement l’idéologie antinucléaire empêche la France et les Européens de développer ces technologies. La Chine vient pourtant de mettre au point son premier réacteur à sel fondu / thorium pendant que nous construisons des moulins à vent aussi inutiles de gaspilleurs en matières premières.

       
    • #2833987
      Le Octobre 2021 à 15:44 par Rinçage de bouteilles
      Transition énergétique : l’idéologie conduit la France dans le (...)

      Ce jour là, pour moi ce sera tranquille, et rapide , j’habite à côté de la centrale nucléaire de Golfech, bouummmmm
      Mais pour vous putain !!

       
  • #2833699

    je suis allé voir sur chang.org qui est une plateforme plutot gauchiste de pétitions en ligne et j’ai regardé la rubrique environnement .
    On trouve les traditionnels touchez pas aux platanes devant chez moi qui me font de la verdure, mais aussi "exigeons de Macron plus pour l’écologie" par contre rien sur le plus d’éoliennes ou plus de panneaux solaires. Bien au contraire , j’ai trouvé une pétition contre une micro centrale hydraulique, une autre contre des éoliennes et même une contre des panneaux photovoltaïques dans une parcelle agricole en herbe .
    Le pire c’est que les mêmes sont capables de signer une pétition pour l’urgence climatique , mais aussi contre des éoliennes dans leur commune, le tout au nom de la préservation de la nature .

    Autre contradiction, une petition générale pour l’urgence climatique fait plus de 100 000 signatures, quand une pétition demandant aux maires de diminuer les illuminations de Noel ne fait que 63 signatures

     

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  • #2833778

    Sécurité, santé, climat, les trois têtes du monstre NOM. Numérisation globale, contrôle total.
    Pour l’intérêt commun (mais surtout le leur) n’est ce pas !
    L’évolution mène donc a ça !

     

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  • #2833789

    Le nucleaire français. La seule chose qui fait du pays une puissance mondiale respectée. Sans cela la France se ferais violée par ses voisins européens et par le reste du monde. La France, leader mondial dans l utilisation du nucleaire, grace a De Gaule entre autres. Sans cette energie, plus de niveau de vie confortable. L eollien cest du mensonge car cela demandera toujours d avoir un accès a des énergies fossile en cas de non presence du vent...
    En plus personne de parle du recyclage des éoliennes, de leurs durée de vie, de leurs coût a l entretien et surtout des effets secondaire caché.

     

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  • #2833874
    Le 28 octobre 2021 à 11:37 par Martin Vachier
    Transition énergétique : l’idéologie conduit la France dans le (...)

    C’est une affaire peu banale qui a mis Villié-Morgon à la une de l’actualité en ce début de semaine. Deux moines du couvent traditionaliste Saint-François ont été interpellés alors qu’ils tentaient de mettre le feu à une antenne 5G.

    "Le 15 septembre vers 23 h, les deux hommes ont été observés en train de tenter d’ouvrir la porte du local technique d’un relais radio à Ancy, a indiqué la procureure de Villefranche, Laetitia Francart. Ils ont été interpellés en flagrance par un équipage de gendarmerie et placés en garde-à-vue. Il s’avérait que dans la nuit du 14 au 15 septembre 2021, un autre relais téléphonique avait été dégradé par incendie à Saint-Forgeux (69)", précise le parquet.

    Placés en garde à vue, les deux hommes, âgés de 39 et 40 ans et sans antécédents judiciaires, ont reconnu les faits. "Une information judiciaire a été ouverte le 17 septembre des chefs de tentative de destruction par un moyen dangereux pour les personnes, destruction par un moyen dangereux pour les personnes et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni de 10 ans d’emprisonnement", confirme la procureure Laetitia Francart. L’enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Villefranche-sur-Saône

     

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  • #2833876
    Le 28 octobre 2021 à 11:40 par Jean d’Artois
    Transition énergétique : l’idéologie conduit la France dans le (...)

    Il n’y a pas si longtemps on vendait de l’électricité a d’autres pays , nous avions pour ainsi dire un parc energétique unique au monde , grâce à nos centrales nucléaires , il suffisait simplement de les " actualiser " de les moderniser au besoin , et nous serions encore leader sur ce marché énergétique , et nous aurions l’électricité la moins chère et moins polluante du Monde . Voyons désormais le désastre qui se pointe , au nom , comme il est dit , d’une idéologie ! ...pauvre France !

     

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  • #2833909

    Commencez par supprimer les écrans publicitaires.

     

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  • La seule façon pour la France et tous les autres pays d’atteindre leurs objectifs énergétiques est de faire chuter brutalement leurs populations. C’est fa fonction première du soir-disant « vaccin » Covid.

     

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  • #2836059

    Quand va t’on en finir avec cette escroquerie sur le CLIMAT ? Sur ce sujet, lire de livre de Christian Gérondeau "la religion écologique". On y apprend que l’acronyme GIEC (groupe international d’experts sur la climat) est déjà une tromperie sémantique notoire. En effet, GIEC est une traduction fausse de IPCC (intenational pannel climate comittee). La traduction de pannel est ’groupe’ et non ’experts’, c’est la où réside la tromperie. Ce "groupe" est constitué non pas d’experts scientifiques mais de fonctionnaires internationnaux à qui on présente des rapports de 1000 pages abscons sur lesquels ces derniers sont obligés de se prononcer par oui. D’autres lobbies qui ont pondu ces rapports sont à la manoeuvre pour créer une opinion mondialiste sous forme de rapports non scientifiques qui répètés boucle une idéologie de la terreur sans fondement scientifique !

     

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