La stratégie du chaos est bonne pour paralyser un pays pendant quelques années, mais pas indéfiniment.
Regardez le cas du Liban : plongé dans le plus noir des chaos, la pire des guerres civiles pendant les années 80-90 ... Et pourtant, en 2006, ce pays plongé dans le chaos a réussit à repousser une des plus puissante armées au monde.
Qui plus est, qu’est-ce qu’une vraie guerre d’usure ? C’est une guerre entre deux ennemis de même taille qui se sont installé dans des tranchées les unes en face des autres & qui se guettent en attendant que l’autre en ait assez. Pareil, les Talibans en Afghanistan usent considérablement les armée occidentales depuis plus d’une décennie. Une guerre d’usure : c’est donc valable contre une force armée ou une force d’occupation.
Là, c’est contre le peuple Syrien que ça se fait, le gouvernement Assad n’est ni une force d’occupation, ni une armée étrangère, même si on ne l’aime pas, il a l’appui des alaouites ainsi que d’une forte majorité de la population : alors à part habituer la population & l’armée aux pires horreurs (en fait un peuple fait en acier trempé), ou encourager tous ceux qui auront fuis au Liban à rejoindre le Hezbollah ou à fomenter des émeutes s’ils se sont réfugiés en Turquie et en Jordanie qu’ils jugeront directement ou indirectement responsables de leur exil...qu’est-ce que ça aura rapporté d’autre ?
Seule une invasion occidentale massive de la Syrie, digne de Tempête du désert (l’invasion de l’Irak en 2003 se faisait contre une armée & un pays affaiblis par l’embargo) avec beaucoup de moyens, beaucoup de matériels, beaucoup d’alliés permettrait aux troupes au sol de l’OTAN (les jihadistes) de prendre l’ascendant.
Et là, il faut toujours regarder l’Histoire !
Une campagne d’attentats n’a jamais permis de remporter une guerre.
La guerre en Algérie dans les années 90 nous a montré que la stratégie de la terreur consistant à massacrer des villages n’a pas non-plus permis de remporter la guerre.