Le Kirghizistan se trouve à nouveau au bord de la révolution. À deux reprises, en 2005 et 2010, la crise politique du printemps s’est terminée par un changement de gouvernement. Cette année, l’opposition politique a entrepris une nouvelle tentative d’offensive contre le pouvoir en place. Que veulent ces opposants du pouvoir ? Un Maïdan kirghize est-il possible ?
Chaque printemps, les citoyens du Kirghizistan, et notamment les habitants de la capitale, Bichkek, sont inquiets. Car c’est au printemps que le calendrier politique du pays est particulièrement chargé. Le 24 mars 2005, à la suite d’une « révolution de tulipes » le président kirghize Askar Akaïev a été renversé. Cinq ans plus tard, le 17 avril 2010, le président Kourman bek Bakiev était obligé de fuir le pays. Les deux révolutions ont été accompagnées par une effusion de sang, des vols et des pillages. Depuis lors, les forces d’opposition organisent des actions chaque printemps. Et avril 2014 ne fait pas exception. Le mouvement national d’opposition formé tout récemment organise des rassemblements à travers le pays. L’action qui a réuni le plus de manifestants a eu lieu à Bichkek, la capitale du pays. Le leader des forces de l’opposition Ravchan Jeenbekov explique quelles sont les exigences des manifestants. Selon l’opposant, le président actuel abuse régulièrement du pouvoir, persécute l’opposition, conclut des transactions illégales et libère des criminels.
« Nous sommes opposés à la concentration du pouvoir dans les mains d’Atambaev, explique-t-il. Ensuite, nous voulons que le pouvoir réexamine sa décision par rapport à la mine de Kumtor. Troisièmement, nous voulons que les personnes coupables de la libération de Batoukaev soient punies. Quatrièmement, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher Atambaïev de vendre l’aéroport de Manas. »
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