Lors d’une rencontre avec les leaders européens jeudi soir, Theresa May a indiqué que les quelque 3 millions de citoyens de l’Union européenne vivant actuellement au Royaume-Uni auront le droit de rester et de bénéficier de l’égalité de traitement absolu (notamment en ce qui concerne la santé, les retraites, les aides sociales…) par rapport aux sujets britanniques.
L’autorisation de séjour permanent, a-t-elle indiqué, constitue une « offre équitable et sérieuse » qui concernera tous ceux qui sont arrivés dans le pays avant le déclenchement de l’article 50 en mars dernier. Le Brexit est déjà en voie d’être détricoté…
Theresa May y a ajouté une deuxième reculade. Elle a déclaré qu’elle ne désirait pas « briser des familles », suggérant ainsi que les époux et enfants, vivant à l’étranger, de citoyens de pays de l’Union européenne actuellement au Royaume-Uni pourront les rejoindre dans le cadre de cet accord. C’est le regroupement familial ; on sait où cela mène.
Seule condition pour cet accord : que toute disposition fasse l’objet d’une mesure de réciprocité qui passerait par l’octroi, de la part de l’UE, du droit de citoyenneté intégrale pour le million de citoyens britanniques vivant en Europe.
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Citoyens européens : la proposition de Theresa May passe mal
La proposition dévoilée jeudi par la Première ministre britannique Theresa May sur le statut des citoyens européens après le Brexit est fraîchement accueillie ce vendredi au Royaume-Uni, à commencer par les principaux intéressés.
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Un groupe de pression représentant les immigrés européens au Royaume-Uni, appelé The3million, s’est indigné d’une proposition « pathétique » qui n’offre « aucune garantie à vie » de leurs droits. « En quoi consiste la proposition du gouvernement britannique ? Dépouiller les citoyens de l’UE de leurs droits européens pour les remplacer avec les droits d’un système migratoire britannique notoirement injuste et difficile », a estimé Nicolas Hatton, fondateur de The3million.
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Sur un autre ton, le parti anti-immigration europhobe Ukip a estimé que Theresa May autorisait « unilatéralement » plus de 3 millions de citoyens de l’UE à jouir de plein droit de la citoyenneté britannique. Un signe, selon l’Ukip, qui révèle « à quel point elle est faible en tant que négociatrice ».