La prestigieuse revue médicale The Lancet a pris ses distances avec l’étude très critiquée qu’elle a publiée sur l’hydroxychloroquine, en reconnaissant dans un avertissement formel que « d’importantes questions » planaient à son sujet.
The Lancet souhaite ainsi « alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à (son) attention » au sujet de cette étude, qui fait actuellement l’objet d’un audit initié par ses auteurs, indique la revue.
Cet avertissement a été publié mardi soir sous la forme d’une expression of concern (« expression de préoccupation »), déclaration formelle employée par les revues scientifiques pour signifier qu’une étude pose potentiellement problème.
Si une expression of concern n’est pas aussi lourde de conséquences qu’une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur des travaux scientifiques.
L’étude en cause a conduit dans le monde entier à l’interruption d’essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, car elle conclut que ce médicament n’est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même être néfaste.
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Des auteurs de l’étude condamnant l’hydroxychloroquine
la remettent en cause
La revue médicale The Lancet (groupe Elsevier) a publié le 2 juin 2020 une mise en garde face à l’article qu’elle avait publiée sur la dangerosité de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 [1].
The Guardian avait relevé l’inanité des données de bases de l’étude qui avaient été manifestement falsifiées [2].
Des auteurs de l’étude n’étant pas liés à la société de traitement des données, Surgisphere, ont demandé une enquête sur l’origine et la fiabilité des données de cette étude.
The Lancet indique attendre le résultat de cette enquête pour se prononcer sur la sincérité de l’étude [3].