Cinq moines bouddhistes, accusés de violences sexuelles sur huit enfants dans des monastères dans le nord de la Thaïlande, ont été arrêtés et défroqués, a indiqué la police mercredi.
Une enquête avait été ouverte sur la base des déclarations faites à la police par l’un des enfants, tous âgés de moins de 15 ans.
Quatre des moines, tous à la tête de monastères, "ont accepté d’être défroqués. Mais le dernier a nié les accusations et a dû être défroqué sous la contrainte", a précisé un responsable de la police dans le nord, Prachuab Wongsuk.
Prachuab a précisé que, lors de la perquisition menée dans les quartiers de vie de ces moines supérieurs dans cinq monastères près de la ville de Chiang Mai, avaient été trouvés des sex-toys et des films pornographiques.
Selon la police, il s’agissait d’un réseau et d’autres moines pourraient être interpellés bientôt. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison.
Dans ce pays très majoritairement bouddhiste, les moines bénéficient d’un grand respect.
Mais le clergé bouddhiste a été marqué récemment par des scandales de moines prenant de la drogue, jouant à des jeux de hasard ou fréquentant des prostituées.
En septembre dernier, les autorités avaient saisi pour plusieurs centaines de milliers d’euros de biens, notamment une Porsche, appartenant à un moine bouddhiste défroqué au coeur d’un scandale lié à son usage d’un jet privé.
Wiraphon, connu comme Luang Pu Nen Kham, son nom de moine, avait suscité la polémique avec la diffusion d’une vidéo le montrant avec d’autres religieux, dans un jet privé.
Il est aussi accusé d’avoir eu il y a plusieurs années des relations sexuelles avec une mineure qui l’accuse d’être le père de son fils.