Former un groupe politique patriote au Parlement européen constituerait une première depuis que l’Assemblée européenne est élue au suffrage universel, en 1979.
Pour former un groupe, il faut rassembler 25 élus issus de 7 pays différents de l’Union. Si le nombre d’élus ne pose aucun problème au FN, qui en a à lui seul 24, c’est plus compliqué de trouver les députés de 6 autres États. Le FN peut déjà compter sur :
- le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders (4 députés)
- le Vlaams Belang belge (1),
- le FPÖ autrichien (4),
- la Ligue du Nord italienne (5)
- les Démocrates suédois (2)
Ces partis sont tous peu ou prou membres de l’Alliance européenne pour la liberté (AEL), une formation politique qui regroupe des personnalités eurosceptiques mais ne pouvait prétendre à une existence juridique au sein de l’assemblée.
Il manque encore un, voire deux partis pour que le groupe soit solide. Le FN comptait sur le parti slovaque SNS, mais ce dernier n’a pas eu d’élu. Il y a donc le parti lituanien Ordre et Justice, avec 2 députés, les Polonais du KNP (4) ou encore les Vrais Finlandais (2).
L’Ukip britannique (23 élus) refuse de s’allier avec le FN, de même que le Parti du peuple danois (4). De son côté, Marine Le Pen a exclu tout rapprochement avec les grecs d’Aube dorée (2 élus) et les Hongrois du Jobbik (3 élus).