Selon trois journalistes du Los Angeles Times, des milices syriennes armées par les États-Unis se mènent une guerre sans merci entre la ville d’Alep et la frontière turque.
Des responsables américains ont confirmé que la situation devenait de moins en moins contrôlable depuis la multiplication des escarmouches entre milices à la périphérie nord d’Alep lors de ces deux derniers mois.
A la mi-février, une milice armée par la CIA dénommé Fursans al Haq, ou Chevaliers de la Droiture, a été décimée dans la ville de Marea, située à 30 kilomètres au nord d’Alep, par les Forces démocratiques syriennes, une coalition militaire à majorité kurde soutenue par le Pentagone.
D’autres combattants ont décrit des affrontements similaires dans la ville d’Azaz, un point de transit clé pour les combattants et les marchandises qui circulent entre Alep et la frontière turque. L’émergence des Forces démocratiques syriennes n’a pas permis d’atteindre l’objectif initial, celui de reprendre les territoires contrôlés par Daech. En revanche, cette coalition ne cesse d’étendre son aire d’influence au nord de la Syrie. Un fait qui préoccupe vivement la Turquie voisine, en guerre contre les Unités de protection du peuple (YPG). Les militants kurdes profitent de ce vaste pan de territoire comme zone de repli.
Ces derniers événements illustrent la difficulté des Américains à coordonner les dizaines de groupes armés qui, concentrant leurs efforts pour évincer le président Bachar al-Assad, ne luttent pas assez efficacement contre Daech.