Le ministère américain de la Défense a mis fin à son programme de soutien et d’entraînement des forces d’opposition syriennes qui lui a coûté 500 millions de dollars et n’a pas apporté les résultats attendus, rapporte le journal The Guardian.
Dans le cadre du programme de soutien et d’entraînement des forces d’opposition syriennes, entamé en 2015, les autorités américaines avaient l’intention d’entraîner 5 000 rebelles, toutefois cet objectif n’a pas été atteint en raison des désertions et des offensives d’autres groupes de combattants. Ainsi, seule une poignée de soldats syriens a été entraînée à combattre Daech :
« Nous parlons de quatre ou cinq (combattants) », a rapporté le général de l’armée américaine Lloyd Austin au cours d’une réunion du Comité des forces armées du sénat américain.
Selon les données du journal, le programme de 500 millions de dollars a été arrêté en octobre 2015.
« Le programme est beaucoup plus petit que ce que nous avons espéré », a confirmé Christine Wormuth, représentante officiel du Pentagone, ajoutant que seuls de 100 à 120 soldats ont suivi un « entraînement formidable ».
En septembre 2015, le sénateur républicain John McCain a déclaré que ce plan d’action du Pentagone était « déconnecté de la réalité » et a qualifié la stratégie américaine contre Daech de « débâcle », note le journal. Néanmoins, les militaires américains des forces spécialisées ont poursuivi l’entraînement de certains commandants de l’opposition syrienne. En outre, environ 50 soldats des forces spéciales travaillaient en Syrie afin de fournir leur assistance dans la lutte contre Daech.
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Les terroristes en Syrie combattent avec des armes US
Il n’est pas rare que des armements américains livrés aux groupes de rebelles syriens tombent entre les mains des terroristes, constate un journaliste belge.
Les terroristes du Front al-Nosra ont attaqué une base de l’opposition syrienne dans le nord-ouest du pays et se sont emparés des armes et des munitions livrées par les Américains à la « 13e division » de l’Armée syrienne libre (ASL), a annoncé sur Twitter cette unité de l’ASL, soutenue par les États-Unis.
« Ce n’est pas la première fois que des armements américains se retrouvent entre les mains des terroristes », a déclaré à RT le journaliste belge Willy Van Damme.
Selon lui, les derniers développements sur le théâtre syrien sont d’une importance cruciale.
« Il s’agit d’un processus de paix qui vient de démarrer et dans le cadre duquel l’opposition doit soutenir le régime de cessez-le-feu. Certains groupes (d’opposition) ont accepté d’en respecter les conditions, mais d’autres, dont le Front al-Nosra, ont déclaré haut et fort qu’ils ne feraient que lutter encore plus énergiquement contre le gouvernement syrien en place. Cette division ne fait qu’affaiblir l’opposition », a estimé M.Van Damme.
Ce n’est en effet pas la première fois que des armes américaines tombent entre les mains des terroristes. En 2014, les djihadistes de l’Etat islamique (EI, Daech) ont volé un lot d’armements, notamment des grenades et des lance-grenades que les Etats-Unis avaient livrés aux formations kurdes. Par ailleurs, une vidéo de Daech montre des Toyota et des tentes militaires que les Américains avaient envoyées à l’ASL.