Alors que les caméras de surveillance à tous les coins de rue sont devenues une vision à peu près banale dans toutes les grandes villes du monde occidental, Baltimore, l’une des villes les plus associées à l’insécurité et à la brutalité policière aux États-Unis (c’est là-bas que se passe The Wire), a poussé un nouveau bouton sur le grand tableau de bord de la surveillance d’État. Selon une explosive enquête de Bloomberg, la police de Baltimore s’est équipée d’un avion de reconnaissance aérienne pour espionner ses citoyens. Sans jamais l’annoncer officiellement.
Positionné à 2,5 kilomètres d’altitude, bien trop haut pour être visible à l’œil nu, l’avion Cessna est équipé de plusieurs caméras à très haute définition (192 gigapixels), qui permettent de filmer une zone de 50 kilomètres carrés avec une précision d’un pixel par individu, le tout jusqu’à dix heures par jour. Vous commencez à flipper ?
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Pour mener ses petites opérations de surveillance parfaitement illégales, la police de Baltimore a fait tout ce qu’elle pouvait pour rester discrète : l’entreprise qui fabrique l’avion de surveillance, Persistent Surveillance Systems (PSS), n’était ainsi pas directement payée par les forces de l’ordre, mais par un fonds caritatif géré par la police et alimenté par le millionnaire John Arnold.
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En 2007, les prototypes ronronnent dans le ciel de Falloujah, en Irak. Deux ans plus tard, la flotte de Cessna survole le territoire mexicain, à Ciudad Juarez, pour lutter contre les guerres de cartels.
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Moins de liberté, moins de sécurité, plus de surveillance,
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