Marseille, menacée par le groupe État islamique, va renforcer son système de surveillance en installant des caméras dites « intelligentes ».
Jeudi 21 juillet, pour la première fois Daech appelle dans une vidéo de propagande à frapper Marseille, deuxième plus grande ville de France. Son maire, Jean-Claude Gaudin, réclame immédiatement au Premier ministre « une mobilisation accrue et significative de tous les moyens humains et matériels nécessaires à la protection des Marseillais, ainsi que des milliers de visiteurs ou de touristes ».
La cité phocéenne n’a pas attendu d’être officiellement menacée par Daech pour renforcer sa sécurité : le nouveau réseau de surveillance a été installé en 2011 et une convention de coordination a été signée entre la police nationale et municipale. La mairie soutient que la synchronisation des informations entre les différents acteurs, entre autres, a permis de réduire d’un tiers la délinquance de la ville. Mais Marseille veut aller plus loin : la ville va s’équiper de caméras fonctionnant avec un algorithme d’intelligence artificielle.
Le précédent Mexico
Ces caméras dernière génération s’inspirent du dispositif de surveillance installé à Mexico il y a cinq ans par le groupe Thalès. Vingt mille caméras, des drones, des boutons d’alerte installés dans les rues ou encore des détecteurs de coups de feu sont disséminés dans la capitale et coordonnés par un immense centre de commandement. Les résultats semblent concluants : le temps d’intervention des forces de l’ordre aurait été divisé par trois et la criminalité aurait baissé de 10 %.
Ces caméras de surveillance sont optimisées grâce à la fusion de la vidéosurveillance, de la big data (sélection d’informations parmi de nombreuses données) et du deep leaming (apprentissage automatique de l’ordinateur).