Le nombre de requérants présentant des troubles psychiques, en nette augmentation en Suisse, préoccupe les autorités sanitaires. La question a été abordée en juin dernier par l’Association des médecins cantonaux, a appris la RTS.
Au lendemain des attaques en Allemagne, la santé psychique des migrants suscite le débat. Lundi, le président des syndicats de police allemands a évoqué la nécessité d’examiner davantage l’équilibre mental des réfugiés.
Et la question préoccupe aussi en Suisse. Les médecins de l’Hôpital de l’Ile à Berne ont ainsi constaté que 14% des requérants d’asile qui arrivent au service des urgences présentent des troubles psychiques, comme le révélait dimanche la SonntagsZeitung. C’est même la troisième cause de consultation après les blessures et les infections.
Les médecins soulignent qu’un tiers des réfugiés du Proche-Orient souffrent de troubles mentaux, contre seulement 4% des migrants africains. Il est question de dépressions et de psychoses notamment. Et face à cette hausse des consultations, les urgentistes sont débordés.
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Autrement dit : l’augmentation de réfugiés rime avec l’augmentation des cas mais pas forcément de leur gravité. Ce qu’il craint en tant que médecin, bien avant le risque d’attentat, c’est la chronicité de certains troubles – avec tous les problèmes que cela comporte.
Longue attente pour les soins ambulatoires
Car les places pour les traitements, même ambulatoires, sont rares. Il en manque aujourd’hui 500 dans des institutions appropriées en Suisse, et la liste d’attente pour suivre un traitement ambulatoire dans une structure psychiatrique, transculturelle par exemple, est de 6 à 18 mois à Zurich ou à Berne notamment.