Le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker pète un nouveau câble. Deux mois après un discours où il assurait avoir « rencontré des dirigeants d’autres planètes », le voilà qui dit que les « frontières sont la pire invention politique ». Il ne digère visiblement pas le Brexit ni le réveil des peuples d’Europe face à l’oppression mondialiste.
Cette fois, ce n’est pas au Parlement européen que Jean-Claude Juncker a réservé sa nouvelle déclaration tonitruante mais c’est devant quelques Autrichiens privilégiés de l’université des médias d’Alpbach qu’il a pété son nouveau câble. Cependant son inquiétude est la même et ses ennemis aussi : « Nous devons combattre le nationalisme. Nous avons le devoir de ne pas suivre les populistes et de bloquer leur venue au pouvoir ». C’est dans ce contexte qu’il a prononcé la phrase : « Les frontières sont la pire invention politique » (ou peut-être des politiques, ou des politiciens : je n’ai pu voir le texte allemand original – mais le sens général ne change pas).
Jean-Claude Juncker pète-t-il plus haut que son contre-ut ?
Jean-Claude Juncker fut longtemps un premier ministre du Luxembourg avisé, notamment habile à préserver le système bancaire et financier du pays, et à en écarter les regards trop curieux. Mais depuis qu’il a été choisi comme président de la Commission européenne à Bruxelles, il pète plus haut que son contre-ut et semble dépassé par les crises qui lui tombent sur le dos : c’est une victime du principe de Peter.
A-t-il cependant perdu toute lucidité au point de ne pas voir que sa déclaration sur les frontières est politiquement improductive à un moment où l’invasion de l’Europe, connue sous le nom de crise des réfugiés, et le terrorisme islamique réveillent les peuples d’Europe ? Son mépris de grand technocrate le porte-t-il à sous-estimer à ce point la résistance populaire dont, par exemple, une Theresa May, pourtant acquise à la même idéologie que lui, est tenue de prendre en compte, obligée qu’elle est de ménager soixante millions de Britanniques ? Le bureau de presse du premier ministre de Sa Majesté a réagi à la déclaration de Jean-Claude Juncker de la manière qui suit : « Ce n’est pas une chose avec laquelle le premier ministre serait d’accord (…) Le peuple anglais estime que les frontières sont importantes, et qu’avoir une meilleure maîtrise de nos frontières est important ». Il y a des formes à respecter pour ne pas exaspérer l’orgueil britannique.
Même le système des quotas de migrants nécessite des frontières
Encore l’Angleterre doit-elle quitter bientôt l’Union européenne. Mais la Hongrie, qui en est un membre relativement récent, partage cet amour des frontières et l’a bien montré en fermant les siennes aux réfugiés que la Commission dont Jean-Claude Juncker est le président prétendait lui imposer, par un système de répartition allouant un quota de migrants à chaque pays membre de l’Union.
Ce système de quotas montre la grande confusion qui semble régner dans l’esprit du pauvre Jean-Claude Juncker : sans les frontières, « pire invention politique », il ne serait simplement pas concevable. Les quotas supposent des frontières nationales : sinon comment les calculer ? Et les quotas supposent des frontières à l’Union, sinon comment accueillir et défendre les « réfugiés » ? Cependant, pour Viktor Orban, qui établit « un lien évident entre crise des réfugiés et terrorisme » (l’analyse policière des attentats lui donne raison), les frontières sont encore plus importantes pour les Européens eux-mêmes. Orban explique pourquoi il a refusé les quotas : « Tant qu’on ne pourra pas défendre les frontières extérieures de l’Europe, il ne sert à rien de se demander combien de gens on peut accueillir. (…) Le système des quotas prétend traiter les effets de l’immigration sans en traiter les causes. Et la principale raison en est que l’Union européenne n’a pas la maîtrise de ses frontières extérieures ».
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