Ou bien bosser et encore bosser en attendant d’avoir de quoi acheter un peu de terrain avec une ruine à restaurer. Certains passent le pas vers leurs quarante ans, non pas parce que cela leur vient à ce moment-là, comme une lubie, mais parce qu’ils ont mis vingt ans à réunir de quoi devenir propriétaires. Puis ensuite, il faut doublement bosser, pour avoir de la maille au quotidien, notamment pour élever ses enfants, et aussi pour restaurer cette fichue ruine qui nous nargue tous les jours. Heureusement, si les enfants sont assez grands, ils peuvent mettre la main à la pâte.
Bien sûr, il y a les gosses de riches, qui n’en branlent pas une pour obtenir tout ça et qui une fois sur deux gâchent complètement et la terre, et le patrimoine. Mais eux, ça ne sert à rien de s’y attarder.
Il y a aussi ceux qui s’endettent jusqu’à l’os, notamment les agris, dont certains finissent par se suicider.
En campagne, il y a des locations à bas prix, des petits bouts de terre à louer et du travail à créer. À 500€/mois de dépenses totales dans certains coins (qu’on peut largement amortir avec la caf et tout un tas de plans récup’ et démerde : friperie, tournées des supermarchés et des déchetteries, potager perso, troc de graines, brocantes etc.), et avec une activité qui roule, ça peut faire entre 6000 et 8000 € d’économies par an, plus si on est en couple. Avec des opportunités de rachat autour des 80 000€ pour des maisons à restaurer avec du terrain, et autour des 160 000€ pour certaines baraques directement habitables avec terrain également, ça fait entre 10 et 20 ans de boulot.
Y a plus qu’à !