Le film sort ce 12 juillet en France et il convient de prévenir les parents. Spider-Man : Homecoming est truffé d’obscénités et contient même une référence triviale aux pratiques pornographiques des adolescents. Même sous un habit humoristique, les obscénités, les propos profanatoires et autres scènes perturbatrices restent ce qu’ils sont : des incitations. On voit ainsi un jeune lycéen tenter de détourner l’attention d’un espionnage en ligne en répondant à son professeur qu’il « regardait juste du porno ».
Derrière Spider-Man : Homecoming, la dépendance des adolescents à la pornographie, même à l’école
Le site chrétien Movieguide.org attribue à Spider-Man : Homecoming sa note « la plus sévère » pour le langage, une note « modérée » pour la violence. Pour son commentateur, ces références désinvoltes à la pornographie sont susceptibles d’entraîner les enfants à en visionner et, partant, de les en rendre dépendants. « Le réalisateur introduirait-il le même type de dialogues sur l’héroïne ? », demande-t-il : « Bien sûr que non ». Le site relève 22 obscénités, neuf expressions profanatoires « légères » et déplore que le tyran appelle souvent le héros – Peter Parker – « Penis Parker ».
Ce film, dont le titre n’est francisé qu’au Québec Spider-Man : les retrouvailles, sort sur fond de dépendance croissante des adolescents à la pornographie. La semaine dernière, en Nouvelle-Zélande, les médias ont largement rendu compte de la plainte de parents contre une école qui permettait à ses élèves de regarder des films pornographiques ou violents pendant les cours. Rory Birkbeck, de l’association anti-porno SurfSafer, dit « avoir entendu parler d’établissements où les adolescents – de 13 ou 14 ans – s’étaient vu confisquer leur téléphone mobile en raison de leur addiction à la pornographie ».
L’industrie de la pornographie à Hollywood, plus lucrative que les grandes productions, dit Barbara Nicolosi
« La banalisation de la pornographie n’est pas une nouveauté à Hollywood », explique la spécialiste Barbara Nicolosi sur le site LifeSiteNews. « L’émission "Friends" diffuse régulièrement des plaisanteries sur des garçons visionnant de la pornographie et des filles qui l’acceptent, voire l’encouragent. » Pour Mme Nicolosi, ce laxisme de l’industrie du spectacle tient à la fois au fait que le porno est une affaire plus lucrative encore que la production classique de Hollywood, mais aussi que de nombreux professionnels s’en font un complément de revenu au noir.
« Les États-Unis hébergent 60 % des sites internet pornographiques et la plupart sont conçus dans la vallée de San Fernando, à une encablure de Hollywood », explique-t-elle. Elle ajoute : « C’est un petit secret honteux qui dure depuis des décennies : beaucoup de gens qui ont besoin d’un peu plus d’argent vont faire des cachets dans le monde glauque de la pornographie : assistants, techniciens, agents de post-production »...
De quoi expliquer pourquoi le porno paraît banal à beaucoup de monde dans l’industrie du cinéma.