Pierre Grocolas est une pointure de la variété pop française des années 70, un grand mélodiste créant tube sur tube pour lui ou les stars de l’époque. Lady Lay est son premier grand succès, il raconte une histoire qui ferait hurler aujourd’hui...
« Moi 15 ans
Vous presque une femme déjà
Et pourtant combien de fois
Souvent j’ai rêvé
de vous embrasser
Au printemps
Dans la lumière on courait
Puis dans l’herbe on s’allongeait
Votre cœur enfin
Battait près du mien
Et j’étais si bien... »
Pierre Groscolas interviewé en 2019 :
« J’ai reçu la grâce là, à 9 ans, j’ai entendu Elvis Presley, et à partir de cet instant j’ai dit, c’est ça que je veux faire, je ferai toujours de la musique. Et à partir de 9 ans, je n’ai jamais dévié d’un iota de cette route de la musique. À partir de là, bien entendu, les ennuis ont commencé. »
L’amour entre un jeune homme et une femme plus mûre fait couler moins d’encre que les amours entre jeunes filles et hommes plus mûrs. Dans une période où l’éphébophilie est en question, avec l’affaire Matzneff ou Hamilton avant lui, de petites voix se font entendre de la part de personnalités qui racontent leur « initiation » par une femme plus âgée. Yves Rénier, qui incarnera longtemps sur TF1 le commissaire Moulin, a raconté un jour qu’il avait été initié à 13 ans, et que cela lui avait donné le goût immodéré des femmes. On ne parle pas de viol, quand on est un garçon, mais d’initiation.
Les garçons étant souvent bien contents, à 13 ou 15 ans, de découvrir l’amour dans les bras d’une femme qui « sait y faire ». Mais cela peut provoquer une tendance à l’hypersexualité. Car des hommes plus mûrs peuvent initier des garçons aussi ! Il s’agit en fait d’un viol sans viol, ou sans violence, avec une femme dominatrice ou un homosexuel pervers qui connaissent les ressorts sexuels des garçons et qui les manipulent. Le jeune homme peut alors être très épanoui sexuellement, mais en danger psychologique.
Nous avons abordé récemment le tabou de la mère incestueuse : quand c’est la mère qui initie le garçon, alors là les dégâts sont dévastateurs. Il y a donc une échelle des dégâts collatéraux psychiques de l’initiation des jeunes garçons, selon l’adulte qui l’initie. Alors, question d’âge ou de bienveillance ? La morale change avec les époques...