Mardi 12 juin aura lieu à Singapour la rencontre très attendue entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Lors de ce sommet, le tout premier de l’histoire des États-Unis et de la Corée du Nord, les deux hommes discuteront dénucléarisation et fin officielle de la guerre de Corée.
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« Les Nord-Coréens ordinaires pensent qu’un véritable changement est en train de se produire, que tout ça, ce ne sont pas que des mots. » (Ian Bennett / Choson Exchange)
Kang Mi-jin est une réfugiée nord-coréenne devenue journaliste pour le site Daily NK, basé à Séoul. Elle maintient un contact très régulier avec des sources en Corée du Nord et indique qu’après le premier sommet entre les deux Corées, beaucoup de Nord-Coréens se sont mis à espérer :
« Ils espèrent une vie meilleure, explique-t-elle, et même une réunification. Si jamais le rapprochement se poursuit. Ils rêvent des choses positives comme cela. Moi-même, je veux être un peu optimiste. Parce que Kim Jong-un a pris des décisions vraiment sans précédent. »
La classe moyenne rêve d’ouverture
Ian Bennett, de l’ONG Choson Exchange, organise à Pyongyang des séminaires sur le commerce et l’économie de marché. Y participent des petits entrepreneurs nord-coréens, une classe émergente qui rêve d’ouverture économique, selon lui :
« Il y a au Nord une importante classe moyenne qui se développe, explique Ian Bennett. Et elle a besoin d’être écoutée. Si elle est en faveur du commerce, alors le régime le remarquera. Et si cette classe demande davantage d’investissements venus de l’étranger, ce sera pris en compte dans les décisions de son gouvernement. »