Les carences en matière d’éducation ont conduit un Lensois jusqu’au tribunal correctionnel de Béthune. Il s’agit d’un père en totale opposition avec le système scolaire, qui a (malhabilement) voulu se substituer à l’école.
C’est un cas particulièrement intéressant que les magistrats ne rencontrent que rarement. Au banc des accusés, un père ayant soustrait son fils du foyer dans lequel il était placé, suite à une mesure prise par le juge des enfants du fait de sa déscolarisation à l’âge de quatorze ans.
« Sachant ce qu’il se passe en foyer et à l’école, alcool, délinquance, abus sexuels… je ne voulais pas qu’il y aille », s’est justifié l’ascendant. Et comme « l’école n’explique pas tout », il a voulu lui-même se faire professeur de l’enfant, sauf que ses compétences n’étaient pas certifiées.
« Mon père m’enseigne des principes philosophiques, je regarde des films qui me permettent de comprendre beaucoup de choses. À l’école, je me sentais oppressé, j’étais mal à l’aise. À la maison, j’apprends à mon rythme et ce que je veux. » Voilà ce que pense le jeune homme de la situation. Jeune homme installé sur le banc des victimes mais qui considère cette audience comme une injustice et qui soutient le prévenu. [...]
Le tribunal a condamné l’ascendant à six mois de prison assortis du sursis simple et à payer 1.000 € de dommages et intérêts.