Cet article, malgré un certain parti pris – les Iraniens était présentés comme des envahisseurs et non des libérateurs, occupant de fait et à terme la Syrie – comporte l’avantage de fournir des chiffres, très rares ou très imprécis dans ce conflit, sur l’importance des troupes de Khamenei en Syrie.
Il est un fait avéré que la presse occidentale relaie très peu l’implication à un haut degré du régime Iranien dans la guerre Syrienne. En effet, les actions des différents belligérants nous sont présentées, tantôt sous un jour positif, tantôt sous un jour négatif, au point que personne ne semble d’ailleurs plus être en mesure de déterminer qui combat auprès de qui et pour quelles raisons.
De nombreuses sources concordent pour évaluer le nombre de soldats et de mercenaires commandés par le régime des Mollahs à un volume compris entre 70 000 et 80 000 hommes. Soit 20 000 à 30 000 de plus que la propre armée Syrienne de Bachar Al-Assad. Autrement dit, militairement parlant, c’est bien l’Iran qui dirige les opérations visant à sécuriser le trône du président Syrien.
Dans les faits, les Pasdarans dirigent 5 fronts sur le territoire Syrien, répartis sur de multiples bases. Du QG installé à l’aéroport de Damas à la côte méditerranéenne, en passant par la frontière turque et la cité de Palmyre, le corps des Gardiens de la Révolution positionne ses hommes et garantit la stratégie de défense du régime Syrien.
Ces 5 grandes zones sont donc commandées militairement par les Pasdarans. Et pour chaque échec, pour chaque homme mort au combat, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, décide de renvoyer de nouvelles troupes. Au final, il procède de la même façon sur le territoire Syrien qu’il le ferait en Iran, en apportant toujours plus de guerre et de conflits ; en répondant sans cesse à la rébellion par une répression, toujours plus forte, et sans se soucier aucunement de la vie des civils.
Dans le détail, les forces Iraniennes se décomposent comme suit :
Forces du corps des gardiens de la révolution ; 8 000 à 10 000 hommes ;
Armée régulière Iranienne ; 5 000 à 6 000 hommes ;
Mercenaires étrangers rangés sous les ordres des Pasdarans : (?)
o Irakiens de diverses factions (10 groupes différents recensés) ; environ 20 000 hommes ;
o Afghans (Fatemiyoun) ; 15 000 à 20 000 hommes ;
o Libanais (Hezbollah) ; 7 000 à 10 000 hommes ;
o Pakistanais (Zeinabiyoun), Palestiniens, et autres : 5 000 à 7 000 hommes…
Constatant que les forces Syriennes ne disposent pas de plus de 50 000 unités, on peut considérer que l’Iran, sous les ordres directs de Khamenei, occupe la Syrie. Et le général Mitkhal Albtaish, ancien général de brigade Syrien entré dans l’opposition dès 2012, ne dit pas le contraire. Dans une interview parue dans les Dernières nouvelles d’Alsace, il affirme : « C’est malheureusement le régime iranien qui gouverne la Syrie militairement (…). La résolution de la crise passe par la fin de l’intervention de Téhéran. »
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Clip à la gloire du général iranien Qassem Soleimani, commandant de la brigade Al-Qods (les Forces spéciales iraniennes), extrêmement populaire :