C’est une nouvelle tuile pour l’ancien président de la République, qui est le parrain de la droite française, qui fait et qui défait ses représentants. On se demande s’il n’y aurait pas du Macron là-dessous...
Nicolas est en effet englué dans nombre d’affaires, entre le prétendu financement de sa campagne 2006-2007 par la Libye, l’affaire Bygmalion (surfacturation d’événements de campagne à l’UMP), l’affaire Bismuth (délit d’initié d’un magistrat au cours de l’affaire Bettencourt, ou l’affaire du financement de la campagne de Sarkozy, encore elle) et maintenant l’affaire des billets de 500 euros !
La démolition de Nicolas Sarkozy
Le parquet anticorruption a ouvert une enquête suite à la découverte de grosses coupures lors d’une perquise fin 2017, nous apprend Le Parisien, qui cite Mediapart :
« Lors d’une perquisition fin 2017 chez le célèbre antiquaire parisien Christian Deydier, […] les policiers de l’Office anticorruption (OCLCIFF) ont mis la main sur un pli au nom de Nicolas Sarkozy, qui avait été déposé la veille. »
Explication : « À l’époque, tous les mois, une de ses assistantes va en son nom retirer à la banque quelque 2 000 euros en grosses coupures, dont des billets de 500 euros ». Selon Nicolas, l’argent, issu d’un microparti, était destiné à l’achat d’une statuette chinoise au bénéfice de Michel Gaudin, dircab de Sarko et trésorier de ce microparti...
« Il y a une autorité morale au-dessus de toute légitimité dans notre mouvement, c’est Nicolas Sarkozy » (Christian Estrosi)
Le « juge de paix », selon Estrosi
Encore une pierre sur le dos de cet homme humble et droit, qui pourtant fait la pluie et le beau temps à droite, et qui ne demande qu’à revenir. On le consulte comme un mage et ses fans, Estrosi, Hortefeux, lui demandent régulièrement de « revenir ». L’occasion selon eux est historique : la droite est en lambeaux, Macron et Marine en profitent pour lui tailler des croupières et le risque est de finir en parti croupion pillé sur sa gauche et sur sa droite. Un seul homme peut sauver la droite française : SuperNico. Mais SuperNico a bien des soucis.
Il y a effectivement un boulevard : il est la deuxième personnalité politique préférée des Français, selon un sondage IFOP-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio (des canards de droite), et les leaders de la droite se sont tellement entre-déchirés que plus personne n’a la légitimité nécessaire pour conduire le mouvement (LR), ne parlons même pas de le remonter.
Quand on lit la presse française, on ne comprend pas toujours que Sarkozy est l’objet d’une âpre lutte des clans en très haut lieu. Il y a bien sûr les « affaires », qui s’accumulent, mais l’ancien président n’a toujours pas été condamné. Est-ce parce qu’il est 100% innocent ou protégé par un puissant réseau, on l’a vu avec les informations recueillies lors de l’affaire Bettencourt par le truchement d’un haut magistrat ? Ne soyons pas naïfs, on ne peut pas être président sans se mouiller un minimum les mains ou sans mouiller ses officiers. Des officiers du camp national-sioniste qui d’ailleurs tombent un par un : Guéant, Balkany... Dans le camp d’en face, chez les attalistes du président Macron, on a aussi ses morts. On dirait la guerre des parrains corses à Marseille dans les années 60 avec la police qui compte les lieutenants sur le carreau !
La fabrication de Nicolas Sarkozy
À propos, il y a 11 ans ou presque, le site de Thierry Meyssan envoyait un drôle de missile sur la prise de pouvoir de Sarkozy. Il ne s’agissait plus de lutte contre l’insécurité et autres libérations d’infirmières bulgares mais bien de pouvoir profond, de forces occultes, bref, de « l’ascension » du personnage par la face nord, la face sombre, celle qui n’est pas en pleine lumière... des médias. En un mot, pour Meyssan, Sarkozy est l’homme de la puissance israélo-américaine en France. C’est un point de vue. La presse nationale n’en parlera jamais, et pour cause : elle est elle-même pro-américaine et pro-sioniste.