Les opérateurs téléphoniques sont omniprésents dans l’économie des médias. Comme actionnaires tout d’abord.
Xavier Niel, principal actionnaire de Free via Iliad, est copropriétaire du Monde, de L’Obs, et actionnaire d’une palanquée de titres allant de Causeur et Atlantico à Rue89 en passant par le groupe Mediawan et quelques autres. Patrick Drahi, actionnaire de référence de Altice/SFR est l’heureux capitaliste de Libération et de BFM, RMC comme de L’Express. Martin Bouygues est actionnaire majoritaire de TF1. Orange est plus en retrait depuis la vente de Dailymotion à Vivendi. Qui est le maillon faible ?
Il y a peu, le réseau téléphonique du groupe Bouygues était considéré comme le maillon faible de la bande des quatre : Orange (le premier en part de marché), Free (le petit dernier et le plus innovant par les tarifs), SFR (l’ambition de marier tuyaux et contenus) et enfin Bouygues Telecom, isolé au sein du riche groupe éponyme (dont le pôle construction réalise la plus grande partie de son chiffre d’affaires) alors que TF1, deux fois plus petit que la branche téléphonique, faisait plus de bénéfices. En 2014 Martin Bouygues refusait une offre de rachat de Patrick Drahi.
Drahi piégé par la dette, Iliad en perte de vitesse
Comme nous l’écrivions fin août 2018, l’action Altice cotée en Europe a perdu 93% de sa valeur en trois ans. De son côté Free, l’opérateur de Xavier Niel a vu dégringoler les performances de sa maison mère Iliad. L’action a dégringolé de plus de 40% depuis le début de 2018.
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L’OJIM conclut son analyse ainsi :
« Bouygues pourrait être tenté d’arrondir sa présence médiatique autour du pôle TF1 et Orange de se créer un pôle de contenus. À moins qu’un nouveau venu fortuné ne se présente comme le tchèque Kretinsky l’a fait en rachetant certaines licences de Elle et l’hebdomadaire Marianne. »
Transition toute trouvée pour parler de Natacha Polony, la nouvelle boss de Marianne, l’hebdomadaire qui souffre, comme les autres d’ailleurs. Personne n’échappe à l’érosion des ventes dans une presse qui invoque la concurrence de l’Internet, mais qui refuse de remettre en question ses contenus à haute valeur ajoutée en propagande. Ce qui fait fuir le public.
Le Parisien du 3 septembre nous explique le jeu des chaises musicales chez Chaisemartin.
À la pauvre Rédaction d’E&R, on admire jalousement le CV long comme le bras de la dissidente qui a le bras apparemment très long !
Au sein du magazine où elle a fait ses armes, la chroniqueuse du Figaro succède à Renaud Dély, parti à France Info.
- Sœur Sourire chez les sionards !
La journaliste Natacha Polony a pris la tête de la rédaction de Marianne, racheté en juillet par le groupe de médias tchèque Czech Media Invest, a indiqué l’hebdomadaire lundi. Elle remplace Renaud Dély, parti pour France Info.
Le nouveau propriétaire a également recruté l’ex-grand reporter du JDD Laurent Valdiguié après l’échec de Ebdo.
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Après des débuts à l’éducation à Marianne, de 2002 à 2009, puis au Figaro, Natacha Polony, 43 ans, s’était fait remarquer comme chroniqueuse dans On n’est pas couché sur France 2, LCI, Paris Première ou encore Sud Radio. La journaliste a été annoncée cette année dans les Terriens du dimanche de Thierry Ardisson sur C8 et le samedi midi dans Le grand face-à-face avec Ali Baddou et Raphaël Glucksmann sur France Inter.