Nathalie Baye, Paul Verhoeven ou encore Per Mertesacker : plus de 140 personnalités européennes du sport, de la culture et des sciences ont écrit une « lettre d’amour » aux Britanniques pour leur demander de choisir l’Union européenne lors du référendum du 23 juin.
Parmi les signataires figurent également le Suédois Björn Ulvaeus, un des membres fondateurs du groupe ABBA, la prix Nobel allemande de littérature Herta Müller, les réalisateurs belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, ou l’actrice italienne Isabella Rossellini.
« Nous voudrions exprimer à quel point nous estimons la présence du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Ce ne sont pas seulement les traités qui nous unissent à votre pays mais des liens d’admiration et d’affection. Tous, nous espérons que vous les renouvellerez », écrivent-ils, en concluant : « Royaume-Uni, reste, s’il te plaît ».
Publiée jeudi dans la revue littéraire Times Literary Supplement, la lettre espère convaincre les indécis de choisir le maintien lors du référendum sur la place du Royaume-Uni dans l’UE prévu dans trois semaines.
Selon les sondages, jusqu’à un Britannique sur cinq n’a pas encore pris sa décision. Ces derniers mis à part, le camp du maintien dans le bloc des 28 l’emporterait avec 51 % des suffrages, selon une moyenne des enquêtes d’opinion calculée par le site Whatukthinks.org.
Jeudi également, des organisations non gouvernementales, dont la Société royale de protection des oiseaux (RSPB) et le Fonds mondial pour la nature (WWF), se sont jointes au Premier ministre conservateur David Cameron pour mettre en garde contre les risques que ferait peser un Brexit sur la protection de la nature, rapporte l’AFP.
« Nous croyons depuis toujours que, puisque la nature transcende les frontières nationales, il faut une coopération transfrontalière pour la protéger », a déclaré Mike Clarke, un responsable de la Société royale de protection des oiseaux (RSPB), dans un communiqué.
« L’option la plus sûre pour la nature est que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne », a-t-il ajouté.
Quitter le giron européen entraînerait « au minimum » la fin des réglementations qui « protègent nos plages et la nature », a renchéri un responsable de l’organisation Friends of the Earth, Craig Bennett.
Vote Leave, la campagne officielle pro-Brexit, accuse de son côté l’UE d’avoir fait augmenter le coût de l’énergie renouvelable pour les particuliers, et promet que les subventions pour la défense de l’environnement seraient préservées en cas de sortie de l’union.