Rose – un pseudo – est une chanteuse française qui a fait une tubulure – un petit tube – en 2006, et plus grand-chose depuis. Elle est devenue addictologue, mais c’est une façon de parler : elle chante toujours, mais moins, et s’occupe des autres qui se droguent. Elle fait aussi du yoga, par exemple la posture du guerrier.
Après des études de droit, elle devient professeur des écoles et enseigne à l’école juive Merkaz Ohr Joseph dans le 19e arrondissement de Paris avant de se lancer dans la musique. Dans La Parenthèse inattendue, elle raconte qu’elle a triché pour obtenir sa maîtrise de droit. (Wikipédia)
Qu’est-ce que ça vient faire sur le premier site politique de France ? Attendez, du calme, non, arrêtez de lancer des cannettes, c’est dangereux. Oui, OK, Rose ça semble bof, mais on va en venir au sujet. Rose avoue s’être droguée, avoir été alcoolique, avoir vécu rock, comme on dit. Elle a dû faire pas mal de bêtises. Au Figaro, elle se confesse. On peut se confesser même si on n’est pas catholique.
« On a toute une vie pour apprendre à trouver le sens de sa vie. En fait on est arrivés sur Terre, personne ne peut nous expliquer pourquoi on est là. Je veux dire on le saura jamais, et ça va créer un vide. De toute façon, toute notre vie y a des gens, les imbéciles heureux, mais c’est vrai que ces gens-là qui ne se posent pas de questions sur le sens, parfois vont beaucoup mieux. Mais dès qu’il y a questionnement, il y a vide. »
« C’est d’abord de lire, de comprendre, parce qu’en fait, connaître, c’est déjà co-naître, ça veut dire “naître avec”... Je vois pourquoi et comment j’agis. Alors que la difficulté c’est juste de réagir à la vie sans savoir pourquoi. C’est très philosophique, c’est Spinoza qui disait que les hommes se croient libres alors qu’ils ignorent les causes qui les déterminent. Et il y a aussi Viktor Frankl, ça c’est aussi la logothérapie qui m’a énormément appris, c’est la thérapie par le sens, c’est de mettre un espace entre ce qu’il vous arrive et la réaction, et cet espace-là, plus il s’agrandit, plus vous êtes libre. Et ça, sans connaissance, c’est impossible. »
Elle trouvait ça très bien, mais découvre un jour que ça comble une souffrance, un vide, un manque de sens. Depuis, elle a fait le bobo way, c’est-à-dire le chemin classique que tout bobo qui se cherche doit faire, une fois qu’il a épuisé les plaisirs de la consommation, ou qu’il vieillit. D’où le yoga, l’hormonothérapie (elle n’a pas choisi d’avoir un cancer, mais en matière de santé, il existe aussi un mode de consommation), la logothérapie, les livres de bien-être, les gourous ou penseurs petits et grands, etc. Chacun sa méthode, hein. Nous, on se soigne à la sociologie profonde et à la géopolitique brutale.
Ce qui nous a plu, c’est la sagesse expérimentale de la dame (la sagesse vient toujours après qu’on n’a pas été très sage) ; ce qui nous a déçu, c’est son extase devant Carla Bruni, une autre chanteuse à textes sans voix. C’est la mode, en ce moment : on voit surgir de partout la brune mignonne (ça marche curieusement pas avec les blondes à gros seins, on n’imagine pas Panot ou Ersilia chanter La Liste), la guitare sèche, la mélodie fragile (toujours la même), le filet de voix robinet malade, l’histoire d’amour triste, et hop, le rouleau compresseur marketing de la pureté, du désenchantement, de la pureté (on l’a déjà dit), du minimalisme.
En vérité, ça existe depuis 1960 et Françoise Hardy, quoique Françoise, c’est le folk song appliqué au spleen de la jeune fille en fleur et pleurs, pas Joan Baez qui réclame la fin de la guerre au Viêt Nam. Ça a marché, mais ça a mis 10 ans et 80 000 morts américains, et 20 ou 30 fois plus côté vietnamien.
Quoi d’autre ? Ben, on est bien emmerdés, on n’a pas trouvé de truc géant à dire, c’est peut-être que le sujet n’est pas assez riche. Il y a bien le changement de nom de Rose, mais on va encore nous taxer de nazisme, donc on rebrousse chemin. Il y a la chute du niveau culturel, mais ça, c’est bateau, et on ne va pas comparer tous les chanteurs au grand Jacques (Brel, pas Attali). Il y a le business du bien-être, les recettes de bonnes femmes : déjà traité par la presse féminine, qui a tout ratissé.
Bon, il reste quoi ? Le sens de la vie, c’est ce que Rose dit au début, qu’on n’apprend pas le sens de la vie, et ça, c’est vrai. C’est essentiel parce qu’il y a beaucoup de monde qui se cherche pendant des années (la majorité s’en fout et se contente de vivre sans chercher à piger), et qui parfois, ou le plus souvent, ne se trouvent pas. Vous pouvez être sûrs que quand on obéit aux diktats du pouvoir, comme l’injonction des cinq injections, on ne risque pas de trouver le sens de sa vie. Le trouver, c’est obéir à soi-même.
Ça veut dire faire son propre chemin, heurter son environnement, aller contre les jugements de valeur, ça veut dire conflits, courage, souffrance : ça va pas sans cabosse. Selon nous, mieux vaut souffrir pour soi que pour le Système, car il y a toujours quelqu’un derrière qui en profite. Rose parle de chemin pas facile. La chanson populaire, c’est peut-être ça : vulgariser un concept important, mais en douceur.
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La saison des séminaires de sociologie profonde d’Alain Soral a commencé pour ceux qui s’y sont inscrits. Une série de soirées remue-méninges avec le maître du logos, durant lesquelles vous n’attendez pas les cinq dernières minutes pour vous exclamer « bon Dieu, mais c’est bien sûr ! »
Ces séminaires sont normalement strictement réservés aux abonnés, mais à l’heure de la persécutions des Justes, ceux qui osent braver la Kommandantur d’aujourd’hui, nous vous proposons exceptionnellement l’accès en VOD à l’un d’entre eux. Y accéder est ainsi un geste de résistance, de soutien à Alain Soral, plus persécuté que jamais. Un soutien moral, mais aussi financier, d’où un coût d’accès de dix euros, plus élevé que d’ordinaire pour les VOD accessibles sur Kontre Kulture. Mais toujours moins qu’une place de cinéma pour un film de propagande accompagnant l’effondrement anthropologique actuel.
Pour vous convaincre, rien de tel que ne pas faire le bonimenteur. Voici donc d’abord le sommaire de la vidéo intégrale, d’une durée de deux heures et dix-huit minutes, puis un extrait gratuit.
Le sommaire :
00:00:26 – Le marché de l’art contemporain et la place du concept dans l’art
00:06:17 – Arnault et Pinaut : masquer l’impuissance politique en investissant dans l’art
00:08:14 – « Une catégorie qui n’a plus rien à dire » : évolution de la peinture au XXe siècle
00:14:30 – Peinture et jazz, destins parallèles
00:17:03 – De l’escroquerie, mais spectaculaire
00:18:35 – Commentaire du texticule « L’art comptant pour rien »
00:24:32 – Picasso et Marcel Duchamp
00:29:25 – L’IA dans l’art est déjà un combat d’arrière garde
00:34:33 – Quelle éducation pour nos enfants, demain ?
00:43:55 – Quid de l’éducation unisexe ?
00:48:00 – Robert Badinter et la peine de mort
00:51:57 – Des liens entre Soral et la jeunesse nationaliste de droite ?
01:01:15 – Apprendre à penser, concepts de base : l’Être et le Temps
01:13:05 – Comprendre la bourgeoisie comme vision du monde
01:23:21 – Concept de base : le saut qualitatif
01:25:34 – Charles Gave et la théorie de la valeur travail
01:34:26 – Concept de base : l’Être collectif
01:36:24 – Le désir, le plaisir, et la sublimation du désir
01:55:04 – Question du public : la tyrannie du plaisir
02:02:43 – Prison suisse ou exil russe ?
02:09:54 – « Ne jamais baisser la tête (devant ces gens) »








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