Sur les réseaux sociaux, le match est plié depuis longtemps : la réputation des journalistes-Système n’est plus à faire, les noms d’oiseaux – mais pas de paradis – volent. Sur les médias mainstream, c’est-à-dire sur leur terrain, à domicile, alors que les dispositifs sont faits de sorte à filtrer contestataires et résistants, les chiens de l’info se font désormais bouger par des invités mainstream !

Les gardiens du mensonge

C’est le cas de Darius Rochebin qui se fait tailler des croupières par un Luc Ferry qui ne supporte plus les mensonges sur l’Ukraine. Un peu plus et l’ancien ministre de l’Éducation enfilait un gilet jaune et ramassait une pelle.

Déjà, en février dernier, Rochebin avait tenté de faire tenir debout le mur du mensonge.

Neuf mois plus tard, rebelote.

Ferry : Je sais qu’ils ont été courageux, mais ils n’en peuvent plus. On va arriver à 600 000 morts pour rien du tout en termes militaires. En termes militaires la Russie occupe toujours le Donbass et occupe toujours la Crimée, et plus personne de sérieux ne pense que l’Ukraine va gagner. Moi j’ai encore des messages de mes amis pro-Zelensky il y a deux ans qui disaient « l’armée russe est à genoux, ils n’ont plus d’avions, les avions ne peuvent pas décoller, les armes et les fusils sont tordus », enfin bon on racontait n’importe quoi.
Voilà, et donc maintenant Zelensky lui-même dit qu’on va vers une solution diplomatique et le problème, pardon de le dire, il est double : quel sera le statut du Donbass dans cette solution diplomatique ? Et quelle sera la position des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Europe, sur la question de l’intégration dans l’OTAN ? C’est les deux points majeurs.

Rochebin : Écoutons quand même l’argument contraire, on entend certains Ukrainiens qui ne sont pas d’accord avec leur président, qui disent « non, non, au contraire, il faut continuer à se battre jusqu’à la Crimée reprise, parce que l’économie russe se porte mal et en réalité il faut maintenir.

Vous n’avez aucune information fiable là-dessus, c’est de la blague ! Ce que vous racontez, pardon, c’est d’la blague ! C’est d’la daube ! Vous n’en savez strictement rien ! Voilà. Quelles sont vos sources ? Vous n’en n’avez aucune.

On a des correspondants.

Mais non, non, non, il n’y a aucune enquête d’opinion sérieuse sur le sujet. Les Ukrainiens, Dany a raison, ils n’en peuvent plus. Et en plus…

Mais beaucoup se battent. Luc Ferry, soyons sérieux.

Laissez-moi parler trois secondes.

Puisque vous m’interpelez je vous réponds.

Non. C’est vous qui coupez la parole sans arrêt, ça commence à bien faire.

Eh bien je vous réponds, voilà.

J’ai pas envie que vous répondiez, je vous dis les choses. On n’est pas là pour discuter avec vous. Je ne recommence pas les discussions avec vous, vous êtes là pour nous interviewer, pas pour discuter avec nous.

Mais je vous amène des informations.

Non, c’est pas une information, c’est d’la blague.

50 000, il est vrai que 50 000 Ukrainiens, par exemple, ont déserté, mais beaucoup d’autres continuent à se battre, donc ils croient, en effet, au combat, qu’on ait les deux opinions.

Non, c’est pas vrai, non.

Est-ce que vous voulez laisser répondre aussi Dany Cohn-Bendit ?

Bon, écoutez, coupez-moi la parole autant que vous voulez, je sais que vous n’êtes pas d’accord avec moi.

Alors, finissez votre argument.

Non, je m’en fiche, racontez ce que vous voulez, ça m’est égal, laissez la parole à Dany, voilà. De toute façon on ne peut pas discuter sérieusement, c’est pas la peine.

Vous vous êtes exprimés longuement.

Non, vous me coupez la parole.

Finissez votre argument.

Non, ça suffit maintenant, j’en ai marre.

Voilà pour le mur du mensonge sur l’Ukraine. Nous sommes sur BFM, le LFI Piquemal se heurte au mur du mensonge sur Israël, un mur constitué de l’animatrice-juge et de ses chroniqueurs-assesseurs.

Les médias mainstream ont érigé, sur ordre des puissances occultes – ou pas, l’État et les multinationales qui possèdent ces médias ne se cachent pas –, des murs pour cacher la vérité aux gens. Devant les évidences du réel – le génocide, la paupérisation, l’escalade vers la guerre – et le travail courageux de résistants sur les réseaux sociaux et de contestataires sur les plateaux, ces barrages commencent à fuir de partout, et parfois s’effondrent.

La pique de fin à Bompard