L’ancien président du groupe de la majorité présidentielle devenu président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, voit de l’« antisémitisme militant » dans « l’image du banquier » d’Emmanuel Macron que développe François Ruffin dans son ouvrage.
Interrogé sur Radio J le 31 mars, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a fustigé des propos de François Ruffin tenus dans son ouvrage Ce pays que tu ne connais pas, à propos du président de la République.
Si l’Insoumis estime qu’Emmanuel Macron « suscite la haine », Richard Ferrand a pour sa part répliqué que c’était l’Insoumis qui prêchait celle-ci. « Ce sont des propos de prêcheur de haine », a ainsi affirmé le fidèle soutien d’Emmanuel Macron, précisant : « S’il est un sentiment qui est étranger [à Emmanuel Macron], c’est tout sentiment de haine. En revanche, je ne dirais pas la même chose de celui que vous venez de citer. »
Sur le plateau de l’émission On n’est pas couché de France 2 le 30 mars, François Ruffin avait livré son avis sur le chef d’État :
« Je crois qu’en effet, je le dis depuis le début, Emmanuel Macron suscite la haine. Je ne l’éprouve pas. [...] Par son comportement depuis le début du mandat, Emmanuel Macron suscite une colère permanente, parce qu’il y a une inégalité profonde dans le pays. Il y rajoute des décisions qui sont manifestement injustes. »
En outre, pour Richard Ferrand, certaines critiques que François Ruffin formule à l’égard d’Emmanuel Macron dans son livre relèvent de l’antisémitisme, notamment en ce qui concerne, selon lui, « l’image du banquier » qui y serait développée, ainsi qu’une citation de la « banque Rothschild » :
« Il utilise clairement tous les clichés qui relèvent de l’antisémitisme militant pour exprimer sa haine à l’égard du président Macron. »