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Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

« Foi catholique et engagement politique » : une intervention de l’Abbé Xavier Beauvais en ouverture de la troisième Fête du Pays réel organisée par Civitas le samedi 30 mars 2019 à Rungis.

 

 

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  • #2170834

    Un grand merci à la rédaction de E§R de nous avoir donné l’occasion d’écouter le discours de l’Abbé Xavier Beauvais sur la "Foi catholique et engagement politique". Un discours d’une utilité vitale pendant ces temps d’épreuves et de doute non seulement pour le Peuple de France mais aussi pour les chrétiens de tout le Continent Européen. Des paroles très fortes qui devraient nous faire réfléchir :

    "Ce qui fait le martyr, ce n’est pas seulement la Mort, c’est aussi la cause pour laquelle on meurt"...

    Ou bien :

    "Refuser de défendre la France, consentir à sa disparition, consentir à son Grand Remplacement, ce n’est pas seulement défaillir envers ses pères, c’est aussi dessaisir ses propres descendants, tous ceux qui sont à naître, c’est les frustrer de l’Etre de la Nation qui est un Etre permanent et même si la formation doctrinale est capitale, ne devenons pas des doctrinaires ou des critiques mais comprenons et engageons nous à agir pour le règne du Christ sur la société.
    Il n’y a aucune, mais AUCUNE AUTRE PLANCHE DE SALUT. Vive le Christ le Roy."

     

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  • #2170837
    Le 2 avril 2019 à 17:56 par JeSuisCatholique
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    Pape Léon XII, Quod hoc ineunte ; 24 mai 1824 :

    « Nous nous adressons à chacun d’entre vous qui êtes encore séparés de la véritable Église et du chemin du salut. Dans cette joie universelle, une chose manque : qu’appelés par l’inspiration de l’Esprit Céleste et qu’ayant brisé tous les pièges décisifs, vous puissiez être sincèrement d’accord avec la Mère l’Église, où il n’y a pas de salut en dehors de ses enseignements. »

    Pape Léon XIII, Tametsi futura prospicientibus ; 1er nov. 1900 :

    « … si pour l’homme le Christ est la voie, l’Église l’est aussi... Par conséquent, tous ceux qui veulent arriver au salut en dehors de l’Église se trompent de route et font de vains efforts. »

     

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  • #2170888

    1.

    Derrière ce discours très « magistral » et parfait sur le plan théorique, n’y manquerait il pas une bonne dose de Mystagogie au plus haut niveau pour le rendre opérationnel ?

    C’est très bien de vouloir « reprendre le pouvoir » au nom de principes divins ou surnaturels, mais quand, comment et pourquoi l’Eglise catholique a t’elle commencé à laisser filer ce pouvoir légitime au point de se faire définitivement « dégager » de la gestion de la vie publique ?

    Le mal porte un nom, celui de pensée profane, dont la première victoire - celle qui lui permettra de « prendre pied » en Occident - fut la Réforme protestante et son concept fondateur, celui de « libre-examen » des Ecritures, matrice de toutes les « erreurs » à venir, à savoir : sécularisation progressive de la Philosophie et de la Science (toutes deux désireuses de se constituer en disciplines autonomes, c’est-à-dire indépendantes de tout principe directeur d’ordre supérieur, qu’il soit religieux ou métaphysique) ; le Mécanisme cartésien (antichambre du matérialisme philosophique et scientifique à venir) ; le Rationalisme des Lumières (ou la victoire définitive de l’athéisme en philosophie) ; le Scientisme du XIXe siècle (ou la victoire définitive du matérialisme dans l’organisation pratique des choses). Dans un autre registre, on pourrait ajouter à cette liste la Renaissance (ou l’occasion pour une certaine Antiquité païenne de se réactualiser sous une forme christianisée). Voilà pour les phases essentielles.

    En gros, tout ce qu’il est convenu d’appeler la « Modernité », dont le point culminant est aujourd’hui le tout à l’Economie ou le Règne de l’Argent.

    ...

     

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    • #2171197
      Le Avril 2019 à 10:05 par François Desvignes
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @AB
      “C’est très bien de vouloir « reprendre le pouvoir » au nom de principes divins ou surnaturels, mais quand, comment et pourquoi l’Eglise catholique a t’elle commencé à laisser filer ce pouvoir légitime au point de se faire définitivement « dégager » de la gestion de la vie publique ?”

      Ce n’est pas l’Église catholique qui, historiquement, a jeté sa Couronne temporelle, c’est Philippe le Bel aux États Généraux de 1302 (les premiers !) qui le lui a volée. La Couronne de France paiera de sa couronne ce vol lors des derniers États Généraux de 1789 (... !)

      De 496 à 1302, la laïcité chrétienne est la Laïcité du Christ : chaque pouvoir, familial, épiscopal, national, royal, est à la fois pouvoir temporel et pouvoir spirituel, l’un accessoire, l’autre principal selon son état, mais les deux pouvoirs sous l’Autorité du Christ, Roi des rois, et donc de son Vicaire, le pape.

      La conséquence pratique de cette conception c’est que toute question politique importante reçoit au moins l’avis préalable de l’Autel donc du pape : par exemple, Rome nomme les évêques que le roi nourrit.

      De 1302 à 1905, la laïcité dans la chrétienté qui n’est donc plus la laïcité chrétienne, ne concerne plus que le pouvoir politique lequel est souverain en son domaine et ne rend ses comptes qu’à Dieu : il nomme donc seul les évêques. Le pape célèbre et excommunie et ne gère que ses états : il n’est plus conseiller ni censeur du roi et quand il l’excommunie, cela créé l’église anglicane, donc a-papale.

      A partir du ralliement et de 1905, la laïcité est un mot de code pour dire que Dieu et le clergé sont assignés à résidence, Dieu au Ciel et le clergé dans ses églises où ils sont TOUS LES DEUX interdits de penser la politique et d’y mettre leur grain de sel.

      C’est une tentative d’assassinat de la chrétienté par étouffement et c’est la République française, ce serpent, qui en a ouvert la voie au monde.

      Or, vous avez très bien compris ce que voulait nous expliquer l’Abbé : si Dieu est Dieu, ce qui est en dessous ne dicte pas sa loi à Celui Qui est au dessus.

      La preuve :

      Avant, nous naissions pour mériter, nous avions Dieu pour père et le Christ pour Roi et aussi longtemps que nous avons conservé ce modèle, la France a grandi et a illuminé le monde (496-1793).

      Un jour, nous avons dit que nous naissions que pour jouir et non pour mériter, que l’Homme était notre Dieu et l’argent notre roi, et depuis ce jour, la France se diminue en tout et assombrit le monde (1793-2019).

       
    • #2171269
      Le Avril 2019 à 12:22 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @AB
      Il n’existe pas de gnose chrétienne. Pour les historiens John Yarker et Matter, dans leur " Histoire du Gnosticisme ", ils conviennent que ce fut Simon le Magicien, un juif faussement converti au Christianisme qui en fut le vrai fondateur.
      Acte des Apôtres - Chapitre VIII-IX :
      " Il y avait là un homme nommé Simon, qui avait été magicien dans la cité, trompant les gens de Samarie et se faisant passer pour un grand personnage... "

      Matter nous dit que les dirigeants juifs, les philosophes alexandrins Philon et Aristobule, tout en restant fidèles à la religion de leurs ancêtres, décidèrent de l’orner de dépouilles d’autres systèmes et d’ouvrir ainsi au Judaïsme la voie d’immenses conquêtes.
      Tous les deux étaient à la fois dirigeants du Gnosticisme et cabbalistes.
      " la Cabale est antérieure à la Gnose, c’est une idée que peu d’écrivains chrétiens comprennent, mais que les érudits du Judaïsme professent avec une légitime certitude. "
      " Le Gnosticisme ne fut pas vraiment une défection du Christianisme, mais une combinaison de systèmes, auxquels il fut ajouté quelques éléments chrétiens. "

       
    • #2171355
      Le Avril 2019 à 14:43 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @François Desvignes
      Le mot laïc est issu du latin laicus, lui-même du grec laikos, signifiant ce qui appartient au peuple (laos). Il y a le pouvoir temporel ( les princes et les rois ) et le pouvoir spirituel ( la Sainte Eglise ), les deux étant parfaitement séparés. Comme il y a le corps et l’âme, l’état et le Vatican.

      Pour comprendre ces schismes, il faut se remettre dans le contexte. Witiza, Louis-le-Pieux ( qui portait très mal son nom ) ou encore Pierre-le-Cruel ce sont considérablement fait endormir par les Israëlites ce qui amena dès 1130 ! Soit 832 ans avant les antipapes Montini né d’une mère juive Giuditta Alghisi, Wojtyla fils d’Emilia Katz dit Kaczorowski et Ratzinger descendant de grands rabbins.
      En ce temps, ce fut déjà Pierleoni ( Anaclet II ) qu’ils réussirent à élire Pape, s’en suivit un schisme de 8 années avec Innocent II reconnu vrai Pape par les chrétiens mais les frères Pierleoni resteront présents.
      Dès lors, une sainte méfiance s’installa un peu partout en Europe car l’Eglise était déjà harcelée et très infiltrée.

      D’autre part, la communauté de lumière fut expulsé en 1290 en Angleterre car ils séduisaient les récents convertis, séquestraient les enfants et les envoyaient dans le Nord du pays pour pratiquer leur ancienne religion. D’ou aussi, le Gallicanisme, la peur et la méfiance était omniprésente. Elle correspond avec le règne de Pierre-le-Cruel et de son dirigeant Samuel Ha-Levi en 1350.
      Comme elle suscita les Iconoclastes, les Cathares, les Patarins, les Albigeois, les Hussites, l’Anglicanisme également. Vous vous contredisez un peu sur ce point car il est vrai que bien peu se préoccupait des excommunications.
      Comme le dit Cecil Roth, après 1290 le Judaïsme était proscrit en Angleterre. Il fait une remarque en citant un chroniqueur juif, émettant l’idée que c’est à cela que les Anglais aient accepté si facilement la Réforme, ce serait plus à la fausse conversion des juifs au Christianisme.
      Finalement quand Cromwell les ramènera en mal d’argent avec son ami le rabbin d’Amsterdam Manassé Ben Israël après avoir massacré la plupart des catholiques peut-être que des coreligionnaires y sont passés également...

      Il faut plus voir dans cette complexité et ces divisions suite aux infiltrations. C’est plus tard avec François 1er que la France ne défendit plus du tout l’Eglise et la Sainte Religion faisant alliance avec les Ottomans ou plus tard en étant cruellement absent à Lépante. La rupture était consommée.

       
    • #2171597
      Le Avril 2019 à 21:26 par Karl L
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @Crux Fidelis

      Faux, il y avait une gnose d’ inspiration Luciférienne avant le déluge, la cabale étant quand à elle la version ésotérique ( magique ) du Talmud, ce dernier ayant été crée postérieurement à la venue du Christ.

       
    • #2171871

      @Crux Fidelis
      1.
      Concernant la gnose chrétienne, il sera bon de se mettre - enfin - « à jour » en s’aidant d’auteurs compétents puisant aux bonnes sources et écrivant de préférence sans apriori - confessionnel ou idéologique - d’aucune sorte.

      La « Gnose » et le « gnosticisme » sont deux choses différentes et le rapport qui existe entre les deux est très exactement à l’inverse de ce que vous dites.

      Je vais ici m’inspirer directement d’un article de 15 pages publié en 1962 par le Cardinal Jean Daniélou dans la revue suisse Eranos et intitulé « Les Traditions secrètes des Apôtres ». Article qui n’est malheureusement pas disponible sur le net. Il faudra donc vous procurer l’exemplaire papier.

      Face à la prétention - indue - de certains hérétiques du Second Siècle (Basilide et Valentin en particulier) d’avoir hérité des Saints Apôtres d’une tradition secrète différente de la tradition publique de l’Eglise, Saint Irénée - Père de l’Eglise et auteur en 188 du fameux « Contre les hérésies » - reconnaît lui-même l’existence d’une tradition gnostique, celle-ci parfaitement orthodoxe, qu’il estime venir des Apôtres. Irénée fait la part belle à des traditions venues des presbytres, contemporains des Apôtres, et qui avaient été enseignées par Papias.

      L’idée est tout à fait courante au Second Siècle, on en retrouve la trace chez Origène (autre Père de l’Eglise) ou Tertullien (également Père de l’Eglise). L’auteur le plus explicite sur le sujet reste Clément d’Alexandrie (Père de l’Eglise, mais qui ne fut assez étrangement jamais canonisé, ce « détail » n’étant peut-être pas sans signification) qui, dans les Stomates, écrit : « Ces maîtres, qui conservent la vraie tradition des bienheureux enseignements, issus tout droit des Saints Apôtres Jacques, Jean et Paul, transmis de père en fils, sont parvenus jusqu’à nous grâce à Dieu ». Il précise qu’il s’agit d’enseignements réservés à quelques-uns, transmis jusque là oralement et qui doivent garder un caractère secret. Il s’agit donc bien d’autre chose que de la tradition officielle, contenue dans la règle de la foi. Dans les Hypostyposes, Clément écrit, qu’au dire d’Eusèbe : « A Jacques le Juste, à Jean et à Pierre, le Seigneur, après la résurrection, donna la gnose ; ceux-ci la donnèrent aux autres apôtres, les autres apôtres la donnèrent aux 70, dont l’un était Barnabé ».

       
    • #2171874

      2.
      S’ensuit un passage du plus haut intérêt qui définit la nature de cette « gnose » (c’est moi qui met en italique et en gras) « Si nous appelons sagesse le Christ lui-même et son opération par les prophètes par laquelle il est possible de s’instruire de la tradition gnostique, comme lui-même à son avènement en a instruit les autres apôtres, science et compréhension de ce qui est, de ce qui sera, de ce qui a été, solide et sûre, en tant que transmise et révélée par le Fils de Dieu. Si par ailleurs la contemplation est le but du sage, celui qui cherche encore la sagesse poursuit la science divine , mais ne la trouve pas s’il ne se fait pas expliquer par l’instruction la parole prophétique, par laquelle il apprend ce qui est, ce qui sera et ce qui a été, comment c’est, ce sera et ç’a été. Or, c’est cette gnose qui transmise à quelques uns par succession depuis les apôtres par une tradition orale est parvenue jusqu’à nos jours ».

      Tous ces auteurs de la fin du Second Siècle - qu’ils soient grecs ou latins - se réfèrent à une tradition antérieure, presbytres d’Irène ou de Clément. Si l’on compare le contenu de leur témoignage aux doctrines hérétiques de type « gnosticiste » qui proliféraient à l’époque (et dont il est impossible de donner ici le détail), on comprend immédiatement que ce sont ces dernières qui se sont inspirés des divers aspects de la Grande Eglise de manière à s’y agréger. Impression renforcée lorsque l’on met ces doctrines hérétiques en regard avec les nombreux textes dits « apocryphes » de la même époque. Textes qui, bien que non canoniques - c’est-à-dire considérés par l’Eglise comme non inspirés -, ne sont pas pour autant frappés d’illégitimité sur le plan doctrinal comme dans le cas des hérésies.

      La conclusion a tirer de tout cela est la suivante : l’Eglise fut dépositaire de traditions authentiquement gnostiques, que les Apôtres considéraient comme ne relevant pas de l’enseignement commun, mais d’une initiation plus poussée, de caractère oral. Clément avait connaissance de de cette tradition orale. et son témoignages’a pas ainsi de raison d’être refusé.

       
    • #2171899

      @ François Desvignes

      Ce que vous décrivez ce sont les différentes phases d’un déroulé historique au fil duquel le rapport normal qui - dans une société traditionnelle - subordonne le Pouvoir temporel à l’Autorité spirituelle se défait et finit par s’inverser. Ce qui moi m’intéresse, c’est de déterminer les causes qui ont permis à un tel processus fatal de s’enclencher et à cette inversion d’avoir lieu.

      Soit l’Autorité spirituelle s’exerce de manière illégitime - ce qui peut arriver -, et dans ce cas le Pouvoir temporel a de bonne raison de se rebeller, soit le Pouvoir temporel agit lui-même de manière illégitime à l’égard d’une Autorité spirituelle dont il ne reconnaît plus l’autorité et dont il ne veut plus dépendre. Dans ce dernier cas, c’est au « principe » de subordination en tant que tel que s’attaque le pouvoir temporel, commettant là un acte de nature « diabolique », puisqu’il inverse le rapport naturel - voulu par Dieu - des choses. Mais comment pourrait-il le faire sinon face à une Autorité spirituelle qui a déjà elle-même commencé à battre de l’aile ?

      Pour mémoire, une des mesures « marquantes » prise par Philippe IV Le Bel - … avec la complicité coupable du pape de l’époque, à savoir Clément V - fut la destruction de l’Ordre du Temple. Sachant ce qu’un auteur comme Dante a pu écrire sur cet Ordre dans sa Divine Comédie, ainsi que la place qu’il réserve en Enfer à la fois à Philippe Le Bel et au pape Clément V, on peut se demander s’il n’y aurait pas là un début de réponse à la question posée sur les raisons profondes du déclin progressif de l’Autorité de l’Eglise en Occident.

       
    • #2171950
      Le Avril 2019 à 17:13 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @AB
      Oui, l’erreur condamnée dans Origène disciple de Clément par Anastase Ier était, qu’il a soutenu que les âmes, avant d’être unies à des corps, non seulement avaient existé, mais qu’elles avaient agi diversement.
      Il est vrai que le mot de gnose et de gnostique n’avait pas le sens défavorable qu’il a aujourd’hui avec toutes les hérésies qu’il colporte. Cependant, Clément utilisa la pensée du juif Philon d’Alexandrie, présentant le christianisme dans la continuité du judaïsme. Philon et Aristobule comme nous dit Matter en étaient bien les chefs.
      Et bien des années plus tard, Saint Irénée dénonça Valentinien, un juif d’Alexandrie, comme étant le chef des gnostiques.
      Origène, Tertullien et Clément malheureusement n’ont pas rétropédalé comme Saint Irénée, c’est pour cette raison qu’ils n’ont pas été canonisé.

      Et le seul avantage de Vatican II, c’est qu’ils nous aident pour cela car Ratzinger descendant de rabbins les admirent particulièrement : " Origène d’Alexandrie est réellement l’une des personnalités les plus déterminantes pour tout le développement de la pensée chrétienne. Il recueille l’héritage de Clément d’Alexandrie [.] et le relance vers l’avenir de manière tellement innovatrice, qu’il imprime un tournant irréversible au développement de la pensée chrétienne. Ce fut un véritable "maître", et c’est ainsi que ses élèves se souvenaient de lui avec nostalgie et émotion : non seulement un théologien brillant, mais un témoin exemplaire de la doctrine qu’il transmettait : "Il enseigna", écrit Eusèbe de Césarée, son biographe enthousiaste, "que la conduite doit correspondre exactement à la parole, et ce fut surtout pour cela que, aidé par la grâce de Dieu, il poussa un grand nombre de personnes à l’imiter" (Hist. Eccl. 6, 3, 7).
      Benoît XVI, 25 avril 2007

      Pour les templiers, l’affaire est entendue, ces symboles gnostiques empreints sur un
      talisman trouvé, au XVIIe siècle, dans le tombeau d’un Templier, mort avant la destruction de l’Ordre, ainsi que les deux coffrets découverts pareillement, un en Bourgogne, l’autre en Toscane, sur lesquels on reconnaît ces mêmes symboles, notamment la chaîne des éons, figurée par la houppe dentelée, les épreuves du feu et de l’eau, le phallus, le ctéis, le taureau mithriaque et la croix à anse des Égyptiens. Les confessions furent confirmées, hors
      de l’appareil du supplice, par ceux qui les avaient faites.

       
    • #2172048

      @ Crux Fidelis

      Anastase Ier était un empereur, Origine, Tertullien et Clément sont et restent des Pères de l’Eglise sur lesquels l’avis d’un monarque n’a aucune espèce d’importance.

      En quoi présenter le Christianisme dans la continuité du Judaïsme serait il problématique ? Le Christ est venu accomplir la Loi, que je sache, et non pas l’abolir. Sur la question de la parfaite conformité du Judaïsme - Kabbale y comprise - avec le Christianisme, je vous renvoie à l’ouvrage du Chevalier Drach, publié à Paris en 1844, avec imprimatur papal et intitulé : De l’harmonie entre l’Église et la synagogue.

      Encore une fois, vous ne vous référez pas aux bons auteurs.

      Pourriez-vous m’indiquer où Irénée aurait « rétropédalé » ?

      Que Ratzinger admire Clément d’Alexandrie, c’est pour moi tout à son honneur. Je suis d’avis que les « gnostiques » (qu’il faudrait à mon avis nommer « gnosticistes » pour les distinguer de la vraie gnose) se sont inspirés de l’authentique gnose chrétienne de manière à légitimer leurs propres doctrines. C’est d’ailleurs la seule interprétation qui fasse sens, les Pères de l’Eglise dont nous parlons n’ayant aucune raison de se laisser influencer par des doctrines étrangères contraires à leur foi.

      ...

       
    • #2172052

      2.
      Je doute que concernant les Templiers, l’affaire soit « entendue » - comme vous dites - sur base d’un simple talisman empreint de symboles gnostiques, trouvé opportunément dans la tombe d’un chevalier de l’Ordre. Il y’a aurait d’ailleurs des choses amusantes à révéler sur l’utilisation, faite par certaines organisations initiatiques, de symboles destinés à écarter les curieux, tel l’usage du Baphomet par ces mêmes Templiers, par exemple. Je suis pour ma part convaincu que l’Ordre du Temple - dont la Règle fut rédigée par Saint Bernard de Clairvaux - fut un des organes dépositaire de l’authentique gnose chrétienne, tout comme je suis convaincu qu’après sa disparition, le dépôt en question fut récupéré par la franc-Maçonnerie qui, contrairement à certaines idées reçues, n’est devenue « anti-chrétienne » qu’après 1717 (*). Sur ce dernier point, je vous renvoie à l’ouvrage de Jérôme Rousse-Lacordaire, intitulé Jésus dans la tradition maçonnique : rituels et symbolismes du Christ dans la franc-maçonnerie française, Paris, Desclée, 2003.

      Une fois de plus, il est impératif sur ces sujets délicats de se référer aux bons auteurs.

      (*) On retrouve a l’égard de la Maçonnerie le même procédé de « falsification » qu’à l’égard de la gnose véritable. Procédé qui consiste à s’inspirer de doctrines authentiques, pour ensuite en fournir une version « altérée » et illégitime (puisque « contrefaite ») qui servira a discréditer a posteriori par contamination la forme initiale dont on s’est inspiré pour la détruire. Procédé que l’on retrouve concernant la Kabbale hébraïque, dont les diverses contrefaçons (je pense tout particulièrement à celles de Jacob Franck et Tsabbatai Zevi) ont servi à délégitimer la Kabbale dans son ensemble. La contrefaçon sert à « masquer » l’original de manière à ce que l’on finisse par « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Faut il voir derrière ce même modus operandi l’action d’une même « patte » à travers l’histoire ? La question mérite d’être posée.

       
    • #2172070

      @Crux Fidelis

      Autant pour moi, Anastase 1er était pape. J’ai confondu avec l’empereur du même nom.

       
    • #2172165
      Le Avril 2019 à 22:33 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      Mais vous êtes de quelle paroisse exactement ? Pourtant vous ne semblez pas guénonien comme l’a dit JL, on ne sent pas la note orientale...
      Parce que vous ne citez que des auteurs philo-maçon comme Lacordaire, des convertis douteux comme Drach - avec ce funeste rapprochement judéo-chrétien.
      Dont le " père " Daniélou fut l’un des fondateurs de ces fraternités judéo-chrétiennes lancées en France par Jules Isaac d’ailleurs ! Ordonné " Cardinal " par Montini !
      En plus, il décédera dans des circonstances apparemment très étranges et scandaleuses...

      Il n’y a pas de gnose chrétienne c’est une certitude, je vous le garantis.
      À l’époque de Saint Irénée c’était tout nouveau, donc il fallait le temps à l’Église d’affûter ses crayons et de bâtir ses murailles au fil des siècles au fur et à mesure des innombrables attaques qu’elle a eut à subir étant la seule vraie religion. Satan s’est toujours déchaîné sur elle ! Mais ça été le combat de toute sa vie, tout son ministère !
      C’est grâce à lui si on est protégé de ces énormités.
      Contra Haereses, c’est son maître ouvrage.
      http://hodiemecum.hautetfort.com/ap...

       
    • #2172188

      @ Crux Fidelis

      Vous faites comme si Clément ou Origène n’existaient pas et partez du principe que « gnose » est synonyme de « satanisme ». Votre position est à la fois négationniste, fondée sur la peur, et très peu argumentée. Il devient dès lors aidez difficile de dialoguer.

      Quelques questions :

      Concernant Rousse-Lacordaire, quel mal y-t’il à être philo-maçon ? Vous avez quelque chose contre les philosophes et les constructeurs de cathédrale ?
      Et en quoi la conversion de Drach serait-elle « douteuse » ? Parce qu’il était juif d’origine ?
      Et concernant Alain Daniélou, pourquoi mettez-vous des guillemets à « père », aurait-il été ordonné de manière irrégulière ?
      Et concernant la « note orientale », avez-vous quelque chose contre les religions non chrétiennes ?

      Et puisque nous en sommes à parler de l’Orient, je vous conseillerais d’élargir votre focale très romane-centrée en explorant les écrits hésychastes, tels ceux des Pères du Désert ou des Pères Neptiques (Philocalie), chez qui les termes de gnosis (Connaissance) ou de nous (Intellect) sont omniprésents et ne font peur à personne. Les références sont innombrables et j’imagine votre réaction lorsque vous tomberez sur le concept de théosis ou « déification de l’homme ». Face à à ce genre de corpus on prend immédiatement conscience des lacunes abyssales dont souffre l’Eglise romaine dans le domaine à la fois doctrinal et pratique.

      Concernant l’ouvrage de Saint Irénée, je l’ai moi-même cité, précisant qu’il reconnaissait par ailleurs l’existence d’une gnose, celle-là parfaitement orthodoxe, qu’il fait remonter aux Apôtres. Mais cette distinction ne semble pas vous intéresser, puisqu’elle heurte vos apriori.

       
    • #2172234

      @Crux Fidelis

      Du côté des Père du Désert, un ouvrage devrait retenir tout particulièrement votre attention, celui d’Evagre le Pontique qui s’intitule Le Gnostique - ou celui qui est devenu digne de la science. Tout un programme.

      Ce n’est pas la Gnose qui s’oppose à l’Eglise, c’est la pensée profane qui s’oppose à l’Eglise/la Religion ;
      La pensée profane accouche logiquement d’une connaissance profane (le règne de la Raison en Philosophie et en Science) ;
      Plus la Gnose (ou Connaissance sacrée/Science divine) fait défaut, plus son pendant profane gagne du terrain, c’est-à-dire prend, occupe et remplit l’espace laissé vacant par la Gnose ;
      C’est mathématique : une connaissance chasse l’autre.

      En refusant cet héritage gnostique, l’Eglise d’Occident s’ôte les moyen de combattre efficacement l’anti-tradition - alors qu’elle en est la première victime -, dont la force de persuasion réside précisément dans le fait qu’elle agit en tant que « connaissance », c’est-à-dire qu’elle s’adresse directement aux facultés intellectuelles de l’être humain, ce qui ni la « foi » ni la « morale » ne peuvent faire pleinement sans participation à la Gnose (ou Connaissance divine).

      La question étant : « Jusqu’où va t’on descendre » ?

      Cette participation de la « Foi » à la « Gnose » est joliment illustrée chez Dante par ce qu’il appelle l’ intelletto d’amore. La Connaissance étant, dans le Christianisme, déterminée par l’Amour. On connaît par ailleurs l’admiration que Dante avait pour Saint Bernard de Clairvaux, ainsi que des liens très particuliers qu’il entretenait avec certaines organisations de filiation... templière - CQFD.

       
    • #2172309
      Le Avril 2019 à 10:53 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      Je pensais qu’il s’agissait d’une citation du moderniste Jean Daniélou ( " expert " pour le concile V2 ), le protecteur du marrane Lustiger, qui enverra Jean-Paul II et/ou l’épiscopat en pélerinage de " repentance " à Drancy en 97, à Yad Vashem en l’an 2000, à Auschwitz en 2005 et en 2006 à Birkenau avec Ratzinger. Pas de son frère homosexuel-hindou.

      Je ne comprends pas le sophisme car Ratzinger et encore plus Bergoglio sont de grands gnostiques donc vos souhaits ce sont réalisés ou sont en train de se réaliser...

      Dante était un haut-initié et hérétique notoire. Le livre d’Antonio Coen, " Dante et le contenu initiatique de la Vita Nuova ". Livre écrit et édité par des francs-maçons le confirme.
      Saint Bernard disait d’eux " qu’ils ne cherchaient qu’à se cacher " en parlant de ces troubadours, ces journalistes du temps en guerre contre Rome et tous ces penseurs comme : Arnaud Daniel et Sordello, exaltés par Dante, Legrand d’Aussy, de Millot et d’autres, Giraud de Berneil et Giraud de Calenson, Boniface de Calvo , Raimbaud d’Orange, Aimar Jordan, Marcabre, Pierre Vidal etc...
      En croyant aux balivernes de la " divine comédie " vous vous égarez grandement cher Monsieur ! Tout est inversé alors dans votre monde !
      Un Enfer presque entièrement païen, un Purgatoire tenant, tout à la fois, du paganisme et du catholicisme, mais où domine l’élément occulte, avec toutes les épreuves de l’initiation ancienne et moderne. Enfin un Paradis, d’apparence tout catholique, avec l’échelle entière des grades sectaires anciens et modernes, où figurent en outre des hérétiques notoires, comme Joachim de Flore, et jusqu’à des païens. C’est le monde de Bergoglio, vous l’avez déjà mais votre " connaissance " s’arrêtera là.
      Cordialement,

       
    • #2172566

      @Crux Fidelis
      1.
      Bonjour, cher ami. Heureux de vos retrouver en grande forme !

      Autant pour moi ! C’est bien de Jean (Daniélou) dont je parlais. Pourriez-vous me dire en quoi il fut le « protecteur » de Ratzinger ? Et surtout en quoi cela jetterait-il le discrédit sur Clément d’Alexandrie ?

      Dante était un haut-initié, cela ne fait en effet aucun doute. Mais en quoi est-ce un problème au juste ? Je vous rappelle que la condamnation de la Franc-Maçonnerie par l’Eglise ne date que de 1738, c’est-à-dire peu après le « renversement » de 1717. Pensez-vous réellement que ceux qui furent chargés par l’Eglise de construire des cathédrales pendant plus d’un bon millénaire étaient d’infâmes « hérétiques » ?

      Vous confondez par ailleurs la forme et le fond. Dante récapitule l’ensemble des formes traditionnelles - authentiquement spirituelles (*) - qui précédèrent la naissance du Christianisme, de manière à les mettre au service de la nouvelle Foi (qui est la sienne) (**). Cette manière de faire n’avait rien de suspect à l’époque ; comme l’écrivait Cesare Baronio, nommé cardinal par Clément VIII en 1596 : « Il fut permit à la sainte Eglise de s’approprier les rites et les cérémonies utilisées par les païens, dans leur culte idolâtre, puisqu’elle les régénéra par sa consécration » - Annales ecclesiastici. Il ne s’agit évidemment pas de se remettre à pratiquer les cultes païens, mais le culte chrétien dans lequel est intégré tout ou partie de certains rituels et cérémonies adaptés à la seule gloire de la Sainte Trinité.

      Concernant la « gnose », j’aurais sans doute dû commencer par le commencement :

      « Mais tous n’ont pas la gnose » - (St Paul, I Cor VIII.7)

      (*) Comme l’écrivait Saint augustin : « Ce qu’on appelle aujourd’hui la religion chrétienne existait chez les anciens et n’a jamais cessé d’exister depuis l’origine du genre humain, jusqu’à ce que le Christ lui-même étant venu, l’on a commencé d’appeler chrétienne la vraie religion qui existait déjà auparavant  » - De Religion Vera
      (**) Raison pour laquelle Virgile n’accompagne Dante que jusqu’à la sortie du Purgatoire, avant de retourner en Enfer ; le relais étant pris par Saint Bernard de Clairvaux qui mènera Dante jusqu’à l’Empyrée.

       
    • #2172572

      2.
      D’où Clément (***) :

      « Les hommes de bonne volonté peuvent reconnaître que la parfaite gnose est dans l’unique vérité et dans l’antique Eglise » - Stromates VII, 15
      « Gnose que le Seigneur nous a enseignée par sa Présence et par les prophètes » - Ibid VI, 7
      « La gnose consiste dans l’interprétation des Ecritures et l’approfondissement des dogmes » - ibid. V, 66.3
      « La gnose est la perfection de la vie spirituelle et l’accomplissement de la grâce eucharistique » - ibid. V, 66.1-5
      « Notre gnose et notre jardin spirituel, c’est Le Sauveur Lui-même, dans Lequel nous sommes implantés, transposés et transformés de l’état d’ancienne vie à l’état de bonne terre » - ibid. VI, 1

      Je note au passage que vous n’avez pas grand-chose à répondre sur l’Hésychasme ou la Philocalie des Pères Neptiques. Sans doute une autre bande d’affreux « hérétiques » !

      J’attends aussi une réponse sur Drach et sa conversion... « douteuse ».

      J’aimerais aussi que vous me donniez la référence exacte du passage dans lequel Saint Bernard vitupère contre les Troubadours. Je n’ose pas imaginer qu’il s’agit de votre part d’un « pieux mensonge » :-) :-)

      (***) Rectificando : Clément fut bel et bien canonisé (et ce très tôt), mais fut ensuite mystérieusement privé de sa sainteté en 1584, par le nouveau Martyrologue romain, sur instruction expresse de ce très curieux pape que fut Grégoire VIII. On sent déjà une certaine « patte » à l’œuvre…

       
    • #2172578

      Faute de frappe due à l’empressement :
      Grégoire XIII et non Grégoire VIII.

       
  • #2170956

    2.

    Que le sache, ce n’est pas dans les sphères civilisationnelles musulmane, hindoue, bouddhiste, confucéenne ou taoïste que le « germe » de l’anti-tradition à trouver un terreau favorable à son implantation, pour ensuite grandir et proliférer par métastases successives, au point de finir par contaminer la planète entière, mais très précisément dans le ci-devant Occident Catholique Apostolique et Romain - et cela bien avant la naissance de la Maçonnerie andersonienne de 1717 ou même de Vatican II, chers amis traditionalistes, toujours prompts à agiter des épouvantails ou à faire porter la faute sur l’« autre » !

    Si l’Eglise catholique à prêté le flanc à une telle dérive au point de finir par devoir tout lâcher au profit de la Modernité, c’est peut-être qu’il lui a manqué - à elle et à elle seule - à un moment « T » l’ anticorps DOCTRINAL nécessaire à la conservation sans faille de la Tradition et de l’Esprit qui lui correspond.

    Mais Mr l’Abbé ne voit pas cela, puisqu’il termine en citant Henri Massis, dont un des ouvrages de référence reste « Défense de l’Occident » (1927), titre suggestif pour qui l’Ennemi à combattre est forcément « extérieur » et pour qui tout le bien dont l’Humanité à bénéficié, elle le doit nécessairement à la civilisation Occidentale « en péril ». Point de vue - et inversion accusatoire - totalement aveugle à la réalité des faits succinctement rappelés ut supra et dans lesquels la responsabilité de « l’Orient » - ou Monde extérieur - n’a jamais été engagée.

     

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    • #2170999

      Vous faites erreur !!
      Guénonien sans doute ?!!…

       
    • #2171075
      Le Avril 2019 à 23:27 par Crux Fidelis
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @JL
      Il omet les marranes au sein de l’Église dès le XIIè-XIIIè siècle qui amènera à la Sainte Inquisition et à une plus grande méfiance. Aujourd’hui Bergoglio envoie d’ailleurs un de ses agents du réseau Rampolla à la FSSPX, " Mgr " Huonder.

      Le discours de l’Abbé Beauvais n’est pas très percutant, citer les Pères de l’Église est toujours bon, aller à l’essentiel et avoir une vraie radicalité, mais qu’il ne peut avoir en étant avec Mgr Fellay. Il se ferait taper sur les doigts !
      Alors il cite des laïcs et ne donne pas les causes du grand remplacement en Europe et au Vatican.
      De la fraternité sans Mgr Lefebvre en somme mais aujourd’hui c’est un peu tout ce que l’on peut gratter. C’est mieux que rien.

       
    • #2171096
      Le Avril 2019 à 00:11 par renardus
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      Depuis quand cet esprit profane qui a toujours été intrinsèquement opposé à l’esprit catholique apostolique et romain et qui a pris corps dans le protestantisme, le cartésianisme, la maçonnerie ou les Lumières en a-t-il été le vecteur ? Quelle inconséquence !
      Et quel est donc cet "anticorps doctrinal" dont l’Eglise catholique - et elle seule seule ! - aurait manqué pour conserver sans faille la Tradition (on finit par se demander laquelle) ?
      Encore un de ces zélés fils de la Veuve sans doute dont la foi haineuse en les balivernes qu’on leur a inculquées les prive de se rendre compte des énormités qu’ils racontent.
      Critiqueurs lassants.

       
    • #2172305
      Le Avril 2019 à 10:46 par Pitchou
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @renardus
      Historiquement et actuellement, c’est bien le christianisme qui part en sucette au sein de l’église romaine. Qu’elle soit grugée de l’intérieur afin de la diminuer, est un fait avéré sans contestation possible. Mais rester aveugle à sa faiblesse en terme d’adhésion par rapport aux autres religions dans notre pays, c’est encore une façon de la réduire à un groupe folklorique.
      Je suppose que par foi haineuse vous parlez de l’islam. Cette religion est en expansion dans le monde, les dahech est compagnie n’ont fait que renforcer des millions de personnes à comprendre cette religion par une curiosité forcée, dans beaucoup de cas elle y ont trouvé une consonance avec la réalité politique dont l’Abbé nous parle. Les traditionalistes traitent souvent l’islam de fausse religion, du vécu. Pour leur salut et le retour à une pratique de la chrétienté en France, il serait opportun pour eux et les français musulmans de comprendre définitivement le danger des lois imposés par des athées manipulés par des esprits guidés consciemment ou pas vers notre perte. Hélas, des traditionalistes n’ont pas encore compris l’intérêt de cette union salutaire pour notre patrie. Au Liban, des chrétiens et musulmans on compris la stratégie face à l’ennemi insidieux mais fortement implanté dans les esprits, laicité, sionisme, modernité, économie etc... Nos deux religions désignent le retour du Christ comme la fin de notre Histoire. Comme le dit l’Abbé Beauvais, ensemble nous ferions une bonne politique.

       
  • #2171016
    Le 2 avril 2019 à 21:46 par anonyme
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    Et si on supprimer le mal et le bien et qu’on inventait quelque chose d’universel qui viennent du coeur ? car on n’en sors plus de ce cycle infernal....sans fin.

     

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    • #2171061
      Le Avril 2019 à 23:07 par Ahmed Amen
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      AMEN ! AHMED

       
    • #2171239
      Le Avril 2019 à 11:28 par Pierre
      Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

      @anonyme

      Dans l’optique chrétienne, ce qu’on appelle "le Mal" n’est pas tant le contraire du Bien que l’absence de Bien, le Bien étant l’accomplissement de la Volonté de Dieu.

      A titre d’exemple, Satan a été créé par Dieu avec toutes les qualités, les attributs de puissance possibles ; Satan n’est pas dans le doute comme les Humains, il voit Dieu, il a une idée plus précise que nous de la Puissance de Dieu, et même s’il nous veut faire croire le contraire, il sait parfaitement que Dieu existe ; son libre-arbitre, pour des raisons qui lui sont propres, l’a poussé à se détourner de Dieu, sans doute par orgueil, mais avec toutes les qualités, tous les atouts dont il a été pourvu à sa création, il a dit "Non" à Dieu ; ce n’est certainement pas Dieu qui l’a créé mauvais.

      Par opposition, la Vierge Marie a dit "Oui" à Dieu lors de l’Annonciation de l’Archange Gabriel ; elle est née pure de tous péchés, mais son libre-arbitre, par humilité, l’a poussé a accepter la Volonté de Dieu.

      Ceci me met donc en désaccord avec votre idée de "supprimer le bien et le mal", car même sans notion universelle de "bien" et de "mal", vous aurez toujours des gens qui, même sans raison apparente, parleront, agiront, penseront d’une manière qui ne vous conviendra pas et qu’inévitablement vous requalifierez de "mal", en opposition à ce en quoi vous croyez, qui vous semblera "bien", ou "juste", ou peu importe le qualificatif que vous lui trouverez.

      Tout dépend des choix que nous faisons, nous pouvons choisir de parler et d’agir selon la Volonté de Dieu ou pas ; en ce qui me concerne, cette optique me semble la meilleure pour comprendre la réalité et la mettre en perspective par rapport à la Vérité.

       
  • #2171074

    @ anonyme

    "Et si on supprimait le mal et le bien et qu’on inventait quelque chose d’universel..."

    J’ai une bonne nouvelle pour vous - c’est déjà fait et ça s’appelle le NOM. 

     

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  • #2171092
    Le 2 avril 2019 à 23:58 par kalel
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    Il ne se passera rien, et il n’y a rien à espérer sans un retour du Christ dans les coeurs, de la foi catholique et de ses valeurs.
    C’est l’axe autour duquel tous le reste tourne ; vraie histoire de la révolution, réforme, matérialisme, création de la république, crise des moeurs et de la famille, genèse du talmudisme et des FMs, subsititution artificielle par le communisme, le socialisme...etc, et surtout le combat spirituel qui se joue.
    Pierre Hillard l’explique tellement bien.

    Mais pour ce retour, cela demande d’abord un effort de la part de tous les membres de l’Église, clergé en tête.
    Le mal de l’Église est la crise du clergé, qui est la cause tous les maux dans le monde catholique, et par résonance, de la plupart des maux en occident.
    C’est assez surprenant car sa rejoint toutes les prophéties à ce sujet.

    Sans ça, autant essayer de nager dans les airs. Il y a suffisamment de matière pour le comprendre maintenant.

     

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  • #2172582
    Le 5 avril 2019 à 19:32 par Thot
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    Il est très étrange de parler d’universalité salutaire à propos de la Foi catholique, mais de la refuser à tous ceux qui ne le sont pas (catholiques)... Les hommes tournent en rond car ils n’ont toujours pas saisis (et acceptés) que l’Esprit souffle réellement en qui Il veut ! Même au sein de non catholiques. J’imagine que d’aucuns ont du mal à l’accepter...
    Il me semble qu’il faille en revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire au Commandement du Christ. Celui-ci préconise-t-il de se battre pour une institution (n’existant d’ailleurs pas durant Son Incarnation) ou pour une amélioration individuelle et globale ? J’ai lu avec attention l’ensemble des messages ici présents et, étrangement, je n’ai pas discerné un mot qui me semble toutefois essentiel : l’Amour... Défiance, rejet, peur apparaissent, eux, très visiblement.
    Quelle différence entre les partisans de la Parousie, les talmudistes qui cherchent à accélérer le retour d’un prétendu Messie, certains musulmans espérant l’avènement du Mahdi ou les bouddhistes dans l’attente de Maitreya ? Aucune : tous escomptent, il faut le comprendre, la domination finale de LEUR système de pensée ! Saine attitude, n’est-ce pas ? Il faut revoir les tentations sataniques par rapport au Christ pour comprendre la source d’un tel état d’esprit... Peut-être certains y discerneraient-ils que, tout comme le Tentateur, chacun des fidèles issus des mouvements et églises précités, aspire à une RÉACTION Divine à son seul avantage (cela va de soi) et définitive (si possible) envers tous ceux qui ont des conceptions différentes : alors que la saine et juste finalité devrait pourtant être essentiellement collective et solidaire...

     

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  • #2172584
    Le 5 avril 2019 à 19:34 par Thot
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    (II)
    La croyance ignorante, dont l’amour à géométrie variable est une de ses composantes inhérentes, voudrait donc surtout d’un Dieu intervenant, d’un Dieu-sauveteur : en oubliant, hélas, que c’est par l’Union, par la Ressemblance (et donc grâce à l’Amour puisque Dieu est Amour) que l’homme peut (et doit) établir le monde de Justice souhaité !
    Le Christ a-t-il supprimé l’esclavage (très grand fléau) en Son temps ? Non point ! Il S’est "simplement" évertué à propager un message de Charité et de Compassion (même envers ceux qui Le martyrisaient) : Exemple des plus limpides (mais apparemment toujours invisible pour nombre de personnes) que la Quête du genre humain n’a pas pour destinée l’imposition sur les consciences aux fins d’un pouvoir temporel (et lié à une seule et unique Foi) mais, à partir d’actes totalement altruistes (christiques), l’élévation, la pureté et le salut de ces dites consciences...
    Le problème, en conséquence, n’est pas (ne fut jamais) l’orientation prise par l’Église Catholique : ce monde est abandonné pour un temps aux forces adversaires, pourquoi dès lors s’étonner que l’Institution se fissure ? Non, l’essentialité est l’orientation de vie prise par chacun, personnellement, par rapport à ce que demande l’Oint ! En outre, à moins de manquer de foi, qui oserait prétendre que le Sacrifice eucharistique et la réalité des Sacrements ne sont plus d’actualité malgré l’effondrement (à tous niveaux) de l’Institution ? Qui aurait l’indécence de prétendre que son prochain, même avec une culture, un système de valeur ou une croyance différente, n’a pas une valeur identique à lui-même ?

     

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  • #2172586
    Le 5 avril 2019 à 19:35 par Thot
    Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique

    (III)
    Le monde supérieur (et différent) que nous mérita le Christ nous introduit dans une dimension supérieure ou la sollicitude par rapport à la cohésion et l’harmonie entre les êtres est d’actualité : bien loin, en conséquence, des sempiternelles et insignifiantes joutes doctrinales qui, depuis trop longtemps, opposent les uns aux autres ! Car si la Religion est bien le fait de relier et d’intégrer chacun dans une existence certes physique mais dépassant néanmoins la seule densité, permettant l’accès à une forme de vie supérieure, alors doit exister un point commun (au sein des hommes) qui ne peut être d’un niveau autonomiste ou disjonctif. Point commun rattacherant par ailleurs à la Divinité... Et quel pourrait bien être ce foyer unitif sinon l’Esprit d’Amour ?
    L’ego (inférieur), qui s’assimile intellectuellement au Principe (mais sans s’unir à Lui !), n’est qu’une version tronquée et fallacieuse qui génère des incohérences et des fourvoiements sans fin. Surgissent alors la disparité, l’égoïsme, la supériorité supposée, la peur des autres, voire l’indifférence ou la barbarie. Logique et triste fatalité... Inversement, le salut espéré (POUR TOUS) appelle notre totale et entière collaboration pour changer non seulement le monde mais ce qui nous caractérise fondamentalement : c’est-à-dire notre coeur.
    La véritable intelligence n’est donc pas de suivre le courant et l’esprit du monde, c’est-à-dire celui qui porte à la division de multiples manières (ce que nous savons, ou devrions savoir, depuis longtemps) : la Puissance transcendante qui dure et subsiste s’appuie sur la Flamme éternelle, sur l’Esprit Saint en nous, et ce dernier ne Se trouve, ne S’atteste, ne Se ressent, ne Se vit que d’une seule et unique manière... Encore une fois il "suffit" de regarder le Christ !

     

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    • #2172904

      @Thot,
      Les « traditionalistes » n’acceptent pas l’idée d’une convergence des religions fondée sur une autre foi que la leur. Cela reviendrait pour eux à relativiser la valeur à accorder à Jésus-Christ et donc à le trahir. Ils ne conçoivent pas non plus qu’une même Vérité puisse se manifester aux hommes de multiples manières ou sous diverses formes. Cela reviendrait pour eux à relativiser la forme trinitaire et donc à la trahir.

      Tout « formalisme » (c’est-à-dire l’« attachement aux formes extérieures ») est par nature exclusif : une « forme » se définit par exclusion de tout ce qui n’est pas « elle » :

      Celui qui n’est pas avec moi est CONTRE moi - Luc 11:23

      Mais comme vous le rappelez, si « Dieu est Amour » et si cet Amour est Infini (puisqu’identique à Dieu), c’est qu’il n’est conditionné par rien, aucune « forme » en particulier n’ayant le pouvoir de le contenir tout entier -, tout comme il est libre de les investir toutes sans restriction et selon Son bon vouloir, puisqu’il les transcende toutes.

      Celui qui n’est PAS CONTRE vous est AVEC vous - Luc 9:50

      Dire qu’il n’existe qu’une seule vraie religion, c’est absolutiser une forme relative et, ce faisant, relativiser l’Absolu.

      C’est ce paradoxe - celui du rapport de l’Un au Multiple - que les « traditionalistes » n’arrivent pas à résoudre et donc à dépasser, même sur le plan théorique.

       
    • #2172989

      @AB
      Excellemment (et justement) écrit...

       
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