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Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

Dans la série des auteurs visionnaires à l’inspiration prophétique, outre les classiques George Orwell, pour son roman 1984, écrit en 1948, Jean Raspail, pour Le Camp des saints, en 1973, nul doute que le film Brazil, de Terry Gilliam, réalisé en 1985, fait partie de cette lignée d’œuvres pré-apocalyptiques présageant la décrépitude décadente et volontaire de notre société hyperconnectée et crypto-archaïque.

 

À l’époque des valeurs républicaines et du padamalgam endémiques où l’apparente liberté d’expression fraye avec une surveillance théocratique de la pensée, où la folie du genre s’est muée en synonyme de normalité relative, où la doctrine officielle impose sa norme construite qui supplante la réflexion et la déconstruit, dans ce contexte kafkaïen contemporain en phase terminale, l’auteur de Brazil, Terry Gilliam, s’est attiré les foudres du cheptel de la Norme fantasmée.

Gilliam, membre cofondateur des Monty Python avec, notamment, John Cleese, qui dénonçait récemment l’immigration au Royaume-Uni, a provoqué, lors d’une interview au quotidien The Independent sur son dernier film L’homme qui a tué Don Quichotte, l’ire de son interlocutrice.

Gilliam a dénoncé, au cours de cette entretien, le mouvement #MeToo et la façon dont certaines femmes accusent les plus hauts responsables d’abus de pouvoir. « Nous vivons à une époque où il y a toujours quelqu’un responsable de vos échecs, et je n’aime pas ça », a-t-il expliqué. « Je veux que les gens prennent leurs responsabilités et ne pointent pas du doigt quelqu’un d’autre en permanence, en disant : “Vous avez ruiné ma vie”. » Et de poursuivre : « #MeToo est une chasse aux sorcières. Bien que ce mouvement ait peut-être attrapé des gens comme Harvey Weinstein, il s’est rapidement transformé en un mouvement de griefs qui a permis aux femmes de détruire la réputation des hommes au cours de combats acharnés et factices. Il y a de nombreuses victimes dans la vie de Weinstein, et je ressens de la sympathie pour elles, mais Hollywood regorge de personnes très ambitieuses qui sont des adultes et qui font des choix. Nous faisons tous des choix, et je pourrais vous dire qui a fait le choix et qui ne l’a pas fait. » À titre d’exemple, Gilliam raconte également qu’il avait été approché par une « actrice très connue » qui lui avait implicitement suggéré « Que dois-je faire pour entrer dans votre film, Terry ? »

Gilliam pousse le sarcasme en affirmant : « Je suis un homme accusé de tout les malheurs du monde uniquement parce que j’ai la peau blanche. Je ferais donc mieux de ne pas être un homme. » Il a donc décidé, en conséquence, de devenir une « lesbienne noire en transition ». « Je ferais mieux de ne pas être blanc. D’accord, mais comme je ne trouve pas les hommes sexuellement attirants, je dois être lesbienne. Que puis-je être d’autre ? J’aime les filles. » De nos jours, souhaiter un « Joyeux Noël » étant devenu un acte de résistance, viendra celui où décliner son hétérosexualité vaudra le maquis.

Et de conclure : « J’en ai marre, en tant qu’homme blanc, d’être tenu pour responsable de tout ce qui ne va pas dans le monde. Je suis innocent ! »

 

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17 Commentaires

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  • #2359693
    Le 8 janvier 2020 à 17:19 par qsdsqdqs
    Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

    A quand un #balancetapromotioncanapé
    Je suis sorti avec suffisamment de filles pour statistiquement affirmer qu’un bon tiers a baisé pour obtenir un poste....Quelle injustice pour ces autres filles qui n’ont pas obtenu le poste !!!

     

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  • #2359709

    Comment on dit "homme blanc" en écriture inclusive ?

     

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  • #2359774

    Il a raison. De toute façon la « réalité » est tellement absurde que ça fait déjà un moment qu’elle a rejoint certains passages des films des Monty Python et ça ne fait qu’aller en s’aggravant.
    https://youtu.be/8ssTXPGGEZc

     

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  • #2359836
    Le 8 janvier 2020 à 20:35 par kantor
    Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

    Et que penser des hommes de plus de 50 ans, blancs, blonds aux yeux bleus, catholiques...

     

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  • #2360012

    Et de conclure : « J’en ai marre, en tant qu’homme blanc, d’être tenu pour responsable de tout cequi ne vapas dans le monde. Jesuis innocent ! »




    Et ?

    Boulevard Voltaire est un sens unique en cul2sac ou un rondpoint giratoire qui ne possèdes aucune sortie... et lorsque ta voiture tombe en panne suite à un épuisement... t’as la remorqueuse agréée qui viendra te ponctionner un petit billet au passage.

    À quoi joue les personnes ayant ce genre de discours ?
    Y’a bien un coupable quelque part ? Sur la tête d’AgathaChristie# !

    N’est ce pas l’occasion de dénoncer les franc-maçons, le complexe industrialo-militaire ? Les grands médias dont les propriétaires sont presque toujours des marchands de canon ? Big Pyjama.. les laboratoires qui te cloueront sur un lit d’hôpital ?

    Y’a pas moyen Papa de vider son sac ? Les armées secrètes de l’OTAN et leur false flags. Le Mossad qui brague comment il est efficace dans ses coups tordus et Netflix qui multiplie les séries à sa gloire ?

    Si ça n’est l’Homme blanc, c’est peut être les bougnoules du désert en Arabie saoudite maudite qui nous vendent un pétrole bon marché pour la croissance de nos économies et accessoirement des putes et des casinos sur la Côte d’Azur pour nos fidèles amis ?

    Me#too... vas’y bourre moi le mou !!
    Trop difficile Papy de dénoncer l’industrie de la pornographie qui fait plus de fric que l’industrie du divertissement, cinéma et musique réunis ?

    L’extrême chance, au passage, des enfants des blancs de vivre en occident et en moyenne d’être confronté à une image pornographique avant l’âge de 12 ans grâce aux fournisseurs d’accès complices de ces gros, gros clients ?

    Dans son incapacité de dénoncer les coupables l’homme « blanc » est perçus comme complice, coupable ? Si il n’y a que des victimes.. le coupable est celui qui n’a pas d’alibi ? Faut pas confondre Ali Baba et les 40 voleurs ? Cryptogramme ouvre toi...

    L’Homme blanc semble vouloir se faire sa petite place de minorité opprimée... une sorte de mimétisme de la merde ambiante... C’est exactement ce qu’il décrit... la possibilité d’être une noire transgenre lesbienne sur un fauteuil roulant thermique.

    Whaouh... ça dénonce sec... il a failli me percer un tympan et me décoller la rétine.. heureusement que je ne suis qu’à moitié attentif... le kif cependant... un sans dents avec des graines d’oiseaux.. il te confectionne des pop-corn et s’imagine son petit cinéma.. Priceless...

    Chui’ impressionné

     

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  • #2360032

    "La vie de Brian", à l’instar de "Brazil", fut un film prodigieux de clarté d’esprit et, aujourd’hui, m’apparait comme un bras d’honneur à la connerie ambiante...
    Cet homme est un homme, rien que ça c’est subversif...

     

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  • #2360098

    Terry Gilliam, un homme de talent, le vrai, qui donc parle vrai.
    Brazil est parmi mes références cinématographiques, si ce n’est LA référence. Quiconque ne l’a pas vu se de se dépêcher de le voir.

     

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  • #2360101
    Le 9 janvier 2020 à 07:12 par paramesh
    Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

    je suis une lesbienne noire en transition




    moi aussi, moi aussi

     

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  • #2360176
    Le 9 janvier 2020 à 09:50 par anonyme
    Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

    Brazil !!? On a envie de dire :’’ça y est quand même... !!!’’. ’’On’’ émerge à la conscience, on se réveille, on commence à voir clair, on a réussit à relier plus de deux maillons d’une chaîne de raisonnement. Belle performance, bravo... ! Reste à remonter la pente et ça n’est pas gagné...

     

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  • #2362716
    Le 12 janvier 2020 à 18:13 par incohérence quand tu nous tiens
    Responsabilité du mâle blanc : coup de gueule de Terry Gilliam

    « Nous vivons à une époque où il y a toujours quelqu’un responsable de vos échecs, et je n’aime pas ça »

    « J’en ai marre, en tant qu’homme blanc, d’être tenu pour responsable de tout ce qui ne va pas dans le monde. Je suis innocent ! »

    Deux phrases dites par le même homme au cours du même interview.
    Ça sent la dissonance !

     

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